Version française – DON QUICHOTTE – Marco Valdo M.I. – 2012
Chanson piémontaise (italien) – Don Chisciotte – Archensiel – 1989
« Arc
en Ciel était une formation provenant d'Asti, qui dans un certain sens, a anticipé le phénomène du néo folk rock italien; ils ont gravé deux albums (1987-89), et ce Piöva est le plus abouti.
Maria Rosa Negro a une voix qui s'adapte à ces atmosphères parfaitement folk rocks électriques, accompagnée du violon de Roberta Tuis et des guitares acoustiques et électriques de Massimo
Brignolo, Marco Maldarizzi et Sergio Poisson, ces derniers jouant aussi de la mandoline. » Comet Records
Quoi, dit Lucien l'âne en riant de toutes ses grandes dents, voilà-t-y pas que tu viens encore avec une chanson consacrée à Don Quichotte... Pas plus tard qu'hier, tu nous as fourgué celle des Modena City Ramblers [[41504]], avant ça, tu avais traduit celle de Gianni Rodari [[41501]], avant encore celle de Guccini [[39052]], ou il faudrait voir encore, la Confessione di Alonso Chisciano d'Anna Lamberti Bocconi [[5967]] ou le Girano le pale de Folkabbestia [[37033]]... et tu avais en plus fait un beau cadeau aux CCG en amenant L'Homme de la Mancha [[39065]] de Jacques Brel... Il ne manquerait plus que tu en écrives une...
Et pourquoi pas ? Ce n'est pas un hasard si dans mes antécédents ou mon Panthéon, comme tu préfères, outre Carlo Levi, Italo Calvino, Laurence Sterne, Alexandre Vialatte, Franz Kafka, Joseph Roth, José Saramago... il y avait Cervantès... On pourrait sans crainte y ajouter Günter Grass ou Karl Kraus... Sans oublier, Boris Vian, Raymond Queneau et quelques autres... Par exemple, Gontcharov, le narrateur d'Oblomov... et le philosophe au front haut. Quant au monde de la chanson ou de la poésie, la liste en serait terriblement allongée...
Bon sang de bonsoir, en voilà une litanie... Et en plus tu as oublié le principal, encore bien... Où as-tu donc la tête ce matin ? Qu'as-tu fais de Lucien et d'Apulée ?
Mais, Lucien l'âne mon ami, je ne les oubliais pas... je te laissais le soin de les présenter...
Cela étant, dit Lucien l'âne en riant toujours, il ne faudrait pas s'éloigner trop de notre tâche et tout comme Don Quichotte et l'âne, allons nous-mêmes dans cette Guerre de Cent Mille Ans que les riches mènent durement contre les pauvres afin de mieux les asservir, de plus les exploiter, d'accroître leurs propres richesses, de multiplier leurs propriétés, d'étendre leurs pouvoirs, de faire triompher leurs ambitions, de combler leurs avidités, de renforcer leur domination... et de satisfaire d'insensés caprices infantiles... Dans cette Guerre de cent Mille Ans, nosotros, comme il est dit plus haut, allons notre chemin et accomplissons notre tâche ardue et obstinée qui est de tisser, comme des canuts, dans la soie blanche de la mer et du ciel, le linceul de ce vieux monde croulant, tremblant comme de la jelly rose, incertain, perclus de gâtisme et cacochyme (heureusement !).
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Il défendait son honnêteté
Et faisait la guerre
À tous les moulins qui effrayaient la liberté.
Leurs grosses pales et leur courant d'air
Faisaient très peur aux gens
Qui croyaient avoir comme destin
De les avoir comme souverain
Et quand ils en avaient marre
Et ne voulaient plus se laisser écraser
Ils appelaient Don Quichotte toujours disposé
À combattre les ennemis des pauvres.
Maintenant baste, finis les temps où pour se faire respecter
Il suffisait de tirer la lance et tâcher de ne se pas faire tuer
Pourtant, rien n'a changé dans ce monde de riches
Sans armes, de moins en moins contents et pauvres toujours
Nos bras forts mais courts
N'y peuvent pas grand chose car les forts
Ont des armes de feu et tirent à travers et à tort
Dans le cœur du peuple, il y a trop envie de liberté
De vivre, de travailler, de remuer et de penser
De s'aimer et de respirer
Et si tout cela ne se peut, alors il faut lutter
Contre les puissants et tâcher de les tuer.