Version française – JOE MITRAILLETTE – Marco Valdo M.I. – 2012
Chanson italienne - Joe Mitraglia – Nomadi – 1978
Texte et musique de Maurizio Bettelli
L'histoire d'un partisan qui a combattu avec la Résistance dans les montagnes, en couvrant les sentiers d'Allemands et de fascistes "morts", et qui, une fois revenu à la maison, continue à combattre contre les fascistes qui sont restés, jusqu'au moment où il est trahi et tué à son tour.
Ici en ville on n'en entend plus parler
Trop d'années ont passé
Et trop tristes à rappeler
Jours noirs jours damnés
Certain vieux quand il entend le nom
De Joe Mitraillette le partisan
A les yeux qui se colorent étrangement
Comme si on lui avait enlevé le vin du canon.
Joe Mitraillette était au nombre de ceux
Qui avaient dit non aux républiquetteux
Il s'était lui aussi réfugié dans la montagne
En laissant à la maison femme et enfants
Il combattit dans les bois sur l'Appennin
Et il avait couvert les sentiers
De Benedello au Montefiorino
D'Allemands et de fascistes morts
Après l'hiver vient le printemps
Celui de 45 fut le plus beau
Et la libération ne semble pas vraie
Depuis mois on n'utilise pas la poêle
Le grain manque aussi dans les greniers
En vingt ans, ils ont tout tari
Même les larmes pour les morts
Ces maudits aux matraques noires.
Ils étaient nombreux pour tuer Gobetti
Nombreux encore qui frappaient la nuit
Et moi, je veux les maudire tous.
Si pas par Dieu au moins par mes coups
Disait-il ainsi descendu des montagnes
Rouges de sang et rouges de pensée
Il apporte avec soi ses fusils prêts
À continuer notre Printemps.
Ainsi la nuit et même en plein jour
Joe Mitraillette tirait toujours
Il ne voulait plus de fascistes dans ses environs
De Sant'Eufemia jusqu'à la Pomposa
Il y avait sur les murs le sang de la vengeance
Une nuit quelqu'un cria son nom
Une embuscade et un coup de baïonnette le tua
Quelqu'un ria quelqu'un comme Judas.
Ici en ville on n'en entend plus parler
Trop d'années ont passé
Et trop tristes à rappeler
Jours noirs jours damnés
Certain vieux quand il entend le nom
De Joe Mitraillette le partisan
A les yeux qui se colorent étrangement
Comme si on lui avait enlevé le vin du canon.