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23 juin 2013 7 23 /06 /juin /2013 20:16

MA BARBE



Version française – MA BARBE – Marco Valdo M.I. – 2013

Chanson italienne - La mia barba - Alfredo Bandelli – 1985



Paroles et musique: Alfredo Bandelli

 

 

 

Avec un titre pareil et une pareille enseigne, on ne pourrait manquer en voyant passer Bandelli de crier : Honneur au barbu ! [[43429]]. Tu en conviendras aisément, Lucien l'âne mon ami, toi qui te fis une barbe d'un chardon. D’autant que la chanson, que j'ai eu un plaisir tout particulier à traduire tant elle mêle nostalgie et poésie, tant elle dit ce que fut ce printemps (le joli mois de mai) où l'envie de l'amour et l'envie de révolution jouaient à colin-maillard et se poursuivaient jusque dans les ruelles. Une trouée de soleil dans un monde plombé de nuages lourds et noirs. Calvino aurait dit une bonace, Chabrol disait l'embellie.

Depuis la chape s'est ressoudée... À quand la prochaine éclaircie ?

 

 

Tais-toi et rame..., Marco Valdo M.I. mon ami, c'est ce qui t'attend à présent, toi et tous les autres alentour :

« Rame, rame. Rameurs, ramez.
On avance à rien dans ce canoë.
Là-haut,
On te mène en bateau :
Tu ne pourras jamais tout quitter, t'en aller...
Tais-toi et rame. » [[39197]]

De règlements en accords, de larges ententes en sommets, les riches et les puissants serrent un peu plus chaque jour le garrot. « REGARDEZ CE QU'ILS FONT AUX GRECS, ILS VOUS LE FERONT BIENTÔT »... C'est le sens de cet épisode de la Guerre de Cent Mille Ans qu'on vit actuellement ici (en latin ;: hic et nunc). Les riches ne veulent pas de nos amours, de nos rêves, de nos passions, ils ne veulent pas d'un monde différent... Ils veulent des gens asservis, des rameurs qui rament... pour faire avancer leurs galères, pour étoffer leurs affaires, pour accroître leurs richesses, il leur faut aussi des hommes à tout faire et singulièrement le pire... pour faire des pauvres encore et encore. Mais le pauvre, le simple pauvre les dérange : en somme, il coûte trop cher. Ce qui leur faut, ce qu'ils veulent, ce sont des miséreux, ce sont des misérables. La richesse est une maladie mentale et sociétale qui se nourrit de la misère du monde et qui la crée. Alors, Marco Valdo M.I., mon ami, reprenons notre tâche qui consiste à tisser le linceul de ce vieux monde cupide, affairiste, écraseur, garroteur, avide et cacochyme.

 

 

Heureusement,

 

 

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane

 

 

 

Alfredo_Banderlli_01.jpg

 

 

 

 

 

Je me rappelle encore notre premier baiser
Derrière une porte, enlacés
Ton ravissement de te sentir femme
Ton visage rougissant
Cette première fois, je la revis encore
La passion sur le sable brûlant
Ce sourire étrange, cette étrange œillée
Ton innocence pure et profanée
Les gens nous couraient alentour
Sans regarder sous cette barque
Qui cachait notre rencontre
Qui cachait ce moment d'amour.

 

Ma barbe a quarante ans
Mes yeux peut-être cent
Mes rêves mes vingt ans
Sont passés comme le vent
Si je naissais mille fois
Cent fois et encore une fois
Je ne voudrais pas changer un jour
Je ne voudrais rien changer à nos amours .

 

Je me souviens encore des drapeaux au vent
De notre première manifestation, du printemps
De cette fumée dense qui brûlait le nez
Et du premier pavé que j'ai lancé
Des courses effrénées et les charges soudain
Des assemblées emplies de fumée et de rancœur
Tu me cherchais des yeux, je te sentais du cœur
Déjà nos choix se muaient en destin
Les gens discutaient alentour
Nous restions là d'infinies heures
Avant d'aller à une autre rencontre
Avant de nous offrir un moment d'amour.

 

Ma barbe a quarante ans
Mes yeux peut-être cent
Mes rêves mes vingt ans
Sont passés comme le vent
Si je naissais mille fois
Cent fois et encore une fois
Je ne voudrais pas changer un jour
Je ne voudrais rien changer à nos amours .



Je me souviens de notre angoisse alors
Je me souviens du désespoir encore ,
Les paysans tués les camarades arrêtés
Les ouvriers mis au chômage
Je me souviens de notre long mois de mai
La passion, l'illusion et le courage
Quand le jour était bref et la nuit était brune
Quand nous parlions encore avec la lune
Quand nous avions tous nos talents
Quand notre pensée devenait action
Quand nous avons cru en un monde différent
Quand nous avons cru à l'imagination.

 

Ma barbe a quarante ans
Mes yeux peut-être cent
Mes rêves mes vingt ans
Sont passés comme le vent
Si je naissais mille fois
Cent fois et encore une fois
Je ne voudrais pas changer un jour
Je ne voudrais rien changer à nos amours .

 

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Published by Marco Valdo M.I. - dans Bandelli

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