LA CHAISE VIDE
Version française - LA CHAISE VIDE – Marco valdo M.I. A – 2010
Chanson italienne – La Sedia Vuota – Talco – 2006
Regarde, Lucien l'âne mon ami, voici une chanson où l'on conte l'histoire d'un homme qui a tant cheminé, qui a parcouru des chemins déserts, montagneux... et qui fut assassiné... Il s'appelait Ernesto... Toi qui as suivi tant chemin sur les chemins déserts et montagneux... As-tu rencontré cet Ernesto, ce rêveur d'utopie... Qui peut-il bien être ?
Oh, mon ami Marco Valdo M.I., j'en ai parcouru des chemins montagneux et déserts... J'y ai rencontré toutes sortes de gens, des gens souvent bien pauvres, bien exploités, qui semblaient porter sur leur dos un monde de douleurs si immense...J'ai couru le monde, j'ai parcouru la terre, j'en ai vu des villes et des campagnes, j'en ai vu des plaines et des montagnes... J'ai entendu les plaintes de bien des peuples et, voici qui va t'intéresser, j'ai souvent entendu parler d'Ernesto... On dit qu'il était médecin, on dit qu'il était généreux, on dit – mais c'est peut-être une légende, qu'il était beau et bien d'autres choses encore... Ernesto parcourait les montagnes d'Amérique latine et il leur parlait de libération, de dignité et d'indépendance... de justice et de liberté aussi. On en a fait un héros, ce n'était pas ce qu'il cherchait. Il cherchait le bien. Il l'a trouvé, je l'ai vu dans ses yeux qui semblaient contenir tout le bleu du ciel. Il avait un surnom qui sautait d'une bouche silencieuse à une oreille avide de l'entendre... Ce n'était plus qu'un murmure, le prononcer était en certains lieux, en ceux où il fut réduit en lambeaux, extrêmement dangereux, c'était un murmure de résistance et il continue à courir le monde... L'Ernesto auquel je pense, était surnommé le Che.
Si je me souviens bien, lui aussi, à sa manière et au prix de sa vie, tissait le linceul de ce vieux monde avide et cacochyme...dit Marco Valdo M.I. Ora e sempre : Resistenza ! aurait pu être sa devise...
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane
Messeigneurs , accourez !
J'ai une histoire à vous conter
Je pleure des rêves indignés
N'ayez pas peur de moi
Les cieux ne font pas l'histoire
C'est d'un jour véridique que je veux parler
Regardez à terre dans les rues
Vous y trouverez le pourquoi.
Disparu dans des sentiers arides
Il chemine pendant des jours et des nuits
Au milieu de plaintes dans le vide
Dans le tourment et la pauvreté
L'indignation est une idée qui s'enflamme
Parmi les débris des fausses barrières
Ernesto a le regard sûr
Et il grandit avec la vérité.
Ici dans les villes les gens crient, crient
On y a enlevé avec la haine, le soleil de la vérité
Mais dites-le encore à qui ne sait pas
Ici, il y a le chagrin d'un homme mort pour la liberté.
Et vous du haut qui prêchez
Amollis d'éphémères mythes
Qui bradez l'amour et la vie
Pour les dépouilles de l'idiotie
Mon rêve pleure ses fils
Et ne retrouve pas les idéaux trahis
Il marche parmi les gens le long des chemins de l'utopie.
Mais où est le soleil, porteurs de la démocratie ?
Nous vous avons vu le jeter dans la boue là avec notre utopie
Nous vous crions, traîtres de la vérité
Sur notre envolée jetée dans la boue, se redresse notre cité.