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19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 16:08

LA LETTRE JAMAIS ÉCRITE

Version française – La Lettre Jamais Écrite – Marco Valdo M.I. – 2009

Chanson italienne – Lettera mai scritta – Ratti della Sabina – 1998



Est-ce une femme, est-ce une enfant ? On ne sait, peut-être les deux ? On ne sait celles que l'amour enveloppe et réclame... L'une peut être fille de l'autre... Allez savoir ! La chose n'est pas claire. Mais toujours les amours s'entremêlent et ont de ces reflets moirés. Le vieux Corneille aurait tout aussi bien pu dire : “L'amour n'attend pas le nombre des années”. Est-ce un jeune soldat, perdu dans un camp, et où et quand, qui s'adresse à sa mie ? Ou est-ce déjà un (jeune) père enlevé à son enfant...

Dans les deux circonstances, c'est l'amour qui est triomphant – amour pour l'amie, amour pour l'enfant, amour pour les deux, amour pour la vie, amour de vivant. Même par delà cette disparition, même par-delà cette lettre qui ne fut jamais écrite de la main d'un vivant. C'est le titre qui le dit...

Tout cela a des parfums de tragédie suspendue dans l'infini du temps...





Douce fille à la chevelure moire.

Tu sais que je pense encore à toi

Et cet hiver glacial passera

Passera même cette nuit noire.



Dans le ciel, nos hirondelles reviendront

Dans les champs, nos marguerites fleuries

Et de nos chemins de pierre, les chars s'en iront

Et pour un temps, disparaîtront de nos vies.



Et un jour, peut-être, je t'embrasserai

Nous déferons cette guerre qui nous a séparés

Même que ce n'est pas la guerre qui me fait peur

C'est de ne plus voir tes sourires, mon cœur.



Douce fille, distante à présent encor

Je te rêve en amie, je te vois en épouse

Même si rêver maintenant demande un effort

Mais tu le sais, l'espérance toujours repousse



Et peut-être c'est juste cela qui nous aide à tenir

Et à survivre à l'horreur de la prison

Cette espérance qui sait partir

Plus haut que le fracas des canons.

Et que nulle barrière ne peut retenir.



Il me revient d'imaginer parfois et je le sens vraiment

Le parfum des champs de blé où mon père

M'emmenait quand j'étais enfant

Cet absurde conflit est si éloigné de ces temps.



Douce fille, je lance tous mes mots au vent

Et aux oiseaux de printemps,

Je leur confie ces pensées

Par le soleil d'un matin enluminées.



Et si pour de vrai, on se retrouve bientôt

Dans ce monde qui paraîtra meilleur

Nous inventerons de nouveaux mots

Nous donnerons aux pétales de nouvelles couleurs.



La guerre n'est peut-être qu'un moment délicat

Mais pense à tous ceux qui ne la raconteront jamais

Et si je devais être de ceux-là

J'espère, myosotis, que jamais

Jamais, tu ne m'oublieras.



Tu dors cette nuit, mon bébé

Puisque le noir ne te fait plus peur

La guerre est finie, l'orage s'est éloigné

Les gens se promènent encore à cette heure.



Maintenant, le temps est venu de recommencer

Tant de sang pour un drapeau

La guerre est finie, l'orage s'est éloigné

Et le calme est revenu à nouveau.

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Published by Marco Valdo M.I. - dans Ratti della Sabina

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