Chanson italienne - La ballata di Franco Serantini – Pino Masi
Version française – La Ballade de Franco Serantini – Marco Valdo M.I. – 2008
Franco Serantini. Anarchiste. 1951-1972.
C'est l'histoire d'un jeune homme, orphelin, qui s'en fut manifester contre la venue à Pise d'un député fasciste, le dénommé Niccolai. Il a rencontré les “forces de l'ordre”; tabassé, il agonisa en prison deux jours, puis il mourut de ses blessures, sans soins. On voulut cacher l'horreur en l'enterrant en cachette, en cachant son corps dans la terre... Vite, vite... C'était compter sans ses camarades, sans cette solidarité des opprimés... Ils lui firent des funérailles aux poings levés. Le 9 mai 1972. Depuis, la guerre contre les pauvres, contre les libertaires continue... Il s'appelait Franco Serantini. Il était né à Cagliari, il avait vingt ans, il est mort anarchiste.
Il y a une autre chanson pour Franco, elle est de FF Rossi.
Des chansons pour ne jamais oublier. Pour toujours résister dans cette guerre de cent mille ans que les riches et les puissants mènent contre les pauvres.
Ora e sempre : Resistenza !
On était le sept mai, jour des élections
et les premiers résultats parvenaient des prisons
Il y avait un camarade crevé,
il avait vingt ans d'âge.
Deux jours avant seulement Niccolai parlait
Franco était avec ses compagnons, décidés plus que jamais
“ Que le monde tombe sur la ville,
Cet assassin ne parlera pas.”
Ils l'avaient arrêté sur le quai de l'Arno,
les flics de l'État le rouèrent de coups:
“Marmaille rouge, tu dois comprendre
que si tu descends dans la rue, tu peux mourir !”
Et après, dans les mains de Zanca et de Ballardo,
Ils continuent ces chiens, ils continuent à le tabasser:
“Je te l'ai promis il y a six mois”,
lui dit Zanca sans pitié.
Enfermé comme un chien, Franco se trouve mal et meurt.
Mais un seul procureur vient à la prison :
“il demande a Franco : “Pourquoi es-tu ici ?”
“Pour une idée, la liberté”
Puis tout a accéléré d'un coup; mort, il fait peur.
Ils déclenchent l'opération “sépulture rapide”
“C'est seulement un orphelin, fais-le disparaître,
personne ne viendra le réclamer”.
Mais au contraire ça a été mal, porcs, vous vous êtes trompés,
car à son enterrement trois mille poings fermés
martelaient l'engagement, la volonté
que cette lutte continue.
On était le sept mai, jour des élections,
et les premiers résultats arrivaient des prisons
Il y avait un camarade crevé,
Il avait vingt ans.