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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 22:25

LE BOY, LA GIRL L'AIMENT HOT

Version française - LE BOY, LA GIRL L'AIMENT HOT – Marco Valdo M.I. – 2011

d'après la traduction italienne de Bartleby d'une

Chanson allemande – Der Boy, das Girl, Sie lieben Hot - Anonym – entre 1935-1942.

 

 

Ce qui suit est le texte d'une chanson swing publiée sur un feuillet qui fut répandu dans les écoles supérieures du Winterhude, un quartier de Hambourg, par des jeunes Allemands qui se reconnaissaient dans le mouvement musical spontané antinazi de la Swingjugend (Jeunesse Swing).

Voir à ce sujet l'introduction à la chanson Nazis on My Radio.

 

 

À son avènement, le nazi mit au ban toutes les formes d'art et d'expression considérées comme extérieures aux traditions culturelles allemandes et aux valeurs esthétiques du régime. À tout l' « entartete Kunst », l'art dégénéré, fut consacrée en 1937 à Munich une grande exposition, inaugurée par Goebbels en personne et certainement pas pour le célébrer mais pour le diaboliser et l 'éliminer une fois pour toute.

Jusqu'à la musique de jazz et le swing, qui dominait incontestablement les nuits insouciantes de la République de Weimar, furent bannis par le régime, étiquetés comme « Negermusik », musique de nègre (et assez souvent aussi des Juifs), la musique des races inférieures.

 

Mais de nombreux jeunes, blonds et Aryens, qui aimaient à la folie la musique étazunienne, les concerts, les jams et les danses déchaînées, ne se laissèrent pas intimider et spontanément, au cri de « Swing Heil ! », se regroupèrent dans le mouvement de la Swingjugend (Jeunesse Swing), la jeunesse contre Hitler et pro-Swing.

Inutile de dire que « die Meute stupider Hitlerjugend », la Meute stupide de la Jeunesse Hitlérienne, l'emporte et les « jeunes du Swing » qui voulaient seulement jouer de la musique, danser et s'amuser à leur manière furent persécutés, arrêtés et enfermés dans les camps de concentration...

 

 

 

 

 

Tiens, dit Lucien l'âne, on dirait un titre de film... On dirait quelque chose comme « Some like it hot... ».

 

Mais tu as parfaitement raison, Lucien l'âne mon ami, c'est bien du même Hot qu'il s'agit... C'est-à-dire le mot anglais, devenu étazunien par une sorte de glissement temporel et géographique et même, géopolitique, qui signifie : très chaud, brûlant, bouillant, ardent... Enfin quelque chose comme ça. En somme, un mot qui veut dire : « qui chauffe ». Ici, il s'applique à la musique et spécifiquement, à la musique de jazz. Ainsi, pour rester en France, on trouve une revue de fanas du jazz, intitulée Jazz Hot, où se défoulait – entre autres – Boris Vian, au demeurant, garçon « très, très swing ». Mais aussi, pour revenir au mot Hot, il y eut ce fameux Hot Club de France... qui d'ailleurs existe toujours.

 

Mais qu'est-ce que tout cela peut bien avoir à faire avec la chanson du jour et que viennent faire ce boy et cette girl en Allemagne et à quelle époque, tout cela se passe-t-il, tu dois en savoir quelque chose toi qui racontes tant d'histoires d'Allemagne. ?

 

Mais très exactement ceci, mon ami Lucien l'âne, ceci que les nazis – une belle bande d'enfoirés – n'aimaient pas le jazz, musique de nègre qu'ils disaient. Et que dans la jeunesse (et même, la moins jeunesse) d'Allemagne, il y avait une masse de gens qui aimaient le jazz et qui aimaient aussi s'amuser, sans trop se soucier des lubies du führer. Mauvaise idée, au départ. Mauvaises idées, idées pernicieuses à l'arrivée, dans un régime qui entend contrôler ses sujets, y compris jusque dans leurs moindres pensées, dans leurs moindres loisirs. Et puis, tu sais, ce qu'on interdit à des gens insouciants, les rend subitement très attentifs à ce qui se passe et les voilà qui entrent en résistance... Bien sûr, en résistance musicale... On pourrait penser que cela n'a pas d'importance, qu'il suffirait de les laisser libres de leurs choix, libres d'entendre de la musique, de danser... mais voilà précisément, on vient de l'interdire. Pour le développement jusqu'au camp de concentration, je te renvoie à l'introduction...

 

J'ai vu, j'ai vu, dit l'âne Lucien.

 

Maintenant, je vais te dire que cette séquence n'est pas et ne fut pas à l'époque réservée à la seule Allemagne... En France, le régime en place avait les mêmes stupides prétentions et les mêmes causes produiront les mêmes effets. Un peu décalés dans le temps, mais c'était normal, le pétainisme, le fascisme français, n'avait pu accéder au pouvoir que dans la défaite et la destruction du pays avec des années de retard. En France, donc, la Swingjugend, la jeunesse swing – dont assurément Boris Vian faisait partie, Brassens aussi... s'est manifestée sous la forme du mouvement Zazou. Mais en France, le régime, bien que rétif et qui sentait combien cette jeunesse exprimait son dégoût et sa révolte, le régime n'a pas eu le temps de vraiment développer une action destructrice, une persécution active à l'égard de ces jeunes. Mais assurément, avec du temps, l'affaire aurait mal tourné. Les zazous étaient assez extravagants dans un régime dont le mot d'ordre était précisément : l'Ordre. Quand on imposa aux Juifs le port de l'étoile jaune, ils (certains d'entre eux, les plus rétifs, les plus zazous des zazous) s'en firent confectionner de fort grandes qu'ils portèrent bien en vue sur leur poitrine... Boris Vian, qui les connaissait assez bien tant il les a fréquentés, les a décrits dans un de ses romans de la façon suivante : « Le mâle portait une tignasse frisée et un complet bleu ciel dont la veste lui tombait aux mollets (…) la femelle avait aussi une veste dont dépassait d'un millimètre au moins une ample jupe plissée en tarlatane de l'île Maurice... ». Pour un portrait d'époque des Zazous, un peu ironique lui aussi, je te renvoie à la chanson Y a des Zazous [[http://www.antiwarsongs.org/canzone.php?lang=it&id=39782]] par Brigitte Fontaine. D'ailleurs, les zazous, on en retrouve partout... Plus tard, par exemple, ils vont revenir sous l'apparence des Beatniks, des Punks, des Rastas... Il suffit d'ouvrir un peu les yeux et les oreilles... La seule différence est dans l'intensité de la répression... Une variable selon les régimes... Encore que, actuellement, l'industrie de la mode, la pression des médias sur les cerveaux pour les empêcher de penser, leur rôle de diversion et de destruction sont tels que (provisoirement ?), les régimes sous-traitent la diffusion du conformisme au privé... Comme pour tout le reste... Même la répression est devenue une industrie privée, une machinerie commerciale... Comme dans la guerre professionnelle...D'ailleurs, regarde en Irak, comme le privé a su tirer parti de la guerre . Ainsi en va-t-il de la Guerre de Cent Mille Ans qui infecte tous les secteurs de la vie sociale, jusqu'aux recoins les plus anodins, les moins combattifs. Tout, tout est objet de surveillance; tout, tout est prétexte à commerce et dans les cas extrêmes, à répression. Tant est grande l'appétence des riches pour le pouvoir, pour la domination, pour l'exploitation des pauvres...

 

Tu comprends maintenant, mon ami Marco Valdo M.I., pourquoi il faut que nous tissions sans relâche aucune et par le biais des chansons – les tiennes ou celles des autres – le linceul de ce vieux monde commercial, mercantile, publicitaire et cacochyme.

 

 

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane

 

 

 

Le boy, la girl aiment le Jazz

Ils fuient la meute de ces stupides Jeunesses Hitlériennes.

Ils vont silencieux sur leurs semelles de crêpe

Elle éblouit par ses jambes, lui par son veston.

Allons de l'avant, Hot, Jazz et Swing.

Venez gars et fille, nous allons à la chose

Viens sauter à la fête de la Justice.

 

Si le Général de la Hitler-Jugend vient nous frapper

Alors nous deviendrons des Hommes de feu pour l'homme

L'un à la basse, l'autre au kazoo

Nous ne sommes pas encore assez nombreux

Mais un jour sera vérité ce qui maintenant est illusion

Cela ne fait aucun doute , nous vaincrons !

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Published by Marco Valdo M.I. - dans Anonyme
26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 21:01
BEPPINO

 

Version française – BEPPINO – Marco Valdo M.I. – 2011

Chanson italienne – Beppino – Anonyme – 2005

 

Sur la mélodie de O Gorizia, tu sei maledetta
(Ô Gorizia, tu es maudite).



Le 8 septembre 1943, le jour de l'armistice, le Florentin Aligi Barducci, militaire de carrière, se trouvait en Sicile à la tête de la patrouille « La Potente » de l'armée italienne. Il décidé de ne pas se rendre aux nazis, tenta d'organiser un foyer de résistance dans les environs de Rome et puis, il rejoignit les bandes partisanes qui opéraient dans la zone du Monte Morello,dans al région de sa ville natale. Son expérience militaire et son charisme le firent rapidement assumer la conduite de celle qui, d'abord sur le Monte Giovi et puis dans le Pratomagno, devint la forte « Division d'assaut Garibaldi-Arno », protagoniste de la libération de Florence en août 1944. Et précisément à Florence, trois jours avant la Libération, « Potente » fut frappée par l'explosion d'une grande allemande et mourut le 9 août à la suite des blessures.

Au lendemain de sa mort, la division Garibaldi - Arno devint la « Division Potente ».







Il s'en allait au maquis Beppino

Avec sa foi de partisan...

 

Elle lui dit ne pars pas Beppin

Avec son visage grimaçant de chagrin

Sur la montagne, tu pourrais mourir

Si toi, tu meurs, je meurs aussi

Sur la montagne, tu pourrais mourir

Si toi, tu meurs, je meurs aussi

 

 

Et de la plaine d'Albero au Pratomagno

Du Monte Giovi au Monte Morello

Pour Beppino s'étendit le royaume

Et sur chaque montagne, on vit son nom

Pour Beppino s'étendit le royaume

Et sur chaque montagne, on vit son nom

 

Après des mois de combat

Dans la neige, la pluie et les privations

Surmontées les rafles

Il entra avec Potente à Florence

Surmontées les rafles

Il entra avec Potente à Florence

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28 juillet 2011 4 28 /07 /juillet /2011 17:48
CÉCILIA

 

 

Version française – CÉCILIA – Marco Valdo M.I. – 2011

Chanson italienne – Cecilia - anonimo

 

 

 

 

Une chanson sur la peine de mort et sur la façon dont le pouvoir en profite, depuis toujours. Chanson traditionnelle recueillie par Costantino Nigra, reproposée en différentes versions et dialectes par Gang, Crifiu, Novalia.

 

Tu vois, Lucien l'âne mon ami, je me disais que j'allais traduire cette chanson pour savoir ce qu'elle pouvait bien raconter. Ce que j'ai fait et en traduisant, il me venait à l'esprit que j'avais déjà entendu cette histoire quelque part... ou une histoire qui lui ressemble, une histoire d'abominable traîtrise et de pure indignité à l'égard d'une femme... Une histoire où un homme de pouvoir use de sa position pour exiger plus qu'il n'est correct d'une jeune personne...

 

 

En effet, cela n'a rien d'étonnant quand on voit l'histoire en question. Une femme qui se sacrifie pour sauver son mari, son amant... J'en ai entendu beaucoup moi aussi de ces histoires... Tout comme des histoires où des hommes de pouvoir tirent de sensuels avantages de leur position dominante. Tout comme des histoires où une femme se tue en apprenant la mort de son amant...

 

 

Exactement. C'était bien ce que je ressentais... mais il y avait quelque chose en plus... Comme un goût d'opéra, comme un parfum de révolution... Et j'entendais la voix de La Callas... Soudain, c'était clair, il s'agissait de Tosca... La Tosca de Puccini. [[http://www.dailymotion.com/video/xbbisl_callas-gobbi-tosca-vissi-d-arte_music]].

Comme quoi, il y a des thèmes qui parcourent tout le répertoire... de la chanson populaire au rock, en passant par l'opéra.

 

 

La Tosca, rien que ça... C'est une belle histoire, c'est une histoire mélo-dramatique...

 

 

Oui, mais c'est aussi une grande histoire... Celle de l'assassinat d'un révolutionnaire romain, le prisonnier politique Cesare Angelotti, par les sbires du Roi des Deux Siciles Ferdinand Premier et la traîtrise véritablement infâme de l'ignoble baron Scarpia, chef de la police royale... lequel non seulement, exige de Floria Tosca, la cantatrice, de lui céder son intimité, mais en plus – à l'encontre des termes-mêmes du contrat moral qu'il a passé avec la jeune femme, il fait fusiller son amant, le peintre Mario Cavaradossi.

 

En clair, c'est une belle crapule ce Scarpia, dit Lucien l'âne en dressant tous les poils de son échine.

 

 

Une vilaine crapule, c'est sûr. Mais, l'affaire ne se termine pas là... Tosca, dont tu sais qu'elle est cantatrice, est une fille de caractère et elle va régler son compte à ce très haut fonctionnaire du royal envahisseur. Elle va honorer sa part du contrat, sous la forme d'un baiser un peu particulier... Le baiser de Tosca - un coup de couteau en plein cœur : « Questo è il bacio di Tosca – Voilà le baiser de Tosca ». Comme bien tu penses, toute cette histoire d'amour et de haine, cette histoire qui passionne les foules, porte en elle un fameux message politique – la Tosca étant comme l'incarnation-même du peuple de Rome... Trompé, roulé et fusillé par les sbires royaux... Quant à Tosca, comme il se doit dans la tradition, il ne lui reste qu'à se jeter dans le Tibre...

 

Une belle histoire, une histoire ancienne, mais quand même... Une histoire exemplaire qui montre ce que dans la Guerre de Cent Mille Ans, les riches et les puissants font aux pauvres et aux plus faibles; une histoire où vilénies et traîtrises ne manquent pas... La seule chose dont les puissants se passent sans aucun regret ni scrupule, c'est d'honorer leur parole...

 

 

Ainsi va ce vieux monde et nous, Marco Valdo M.I. mon ami, nous devons continuer inlassablement notre modeste travail de sape et lui tisser son linceul à ce vieux monde lâche, stupide, oppresseur et cacochyme.

 

 

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.

 

 

 

La pauvre Cécilia pleure son mari

Ils l'ont emprisonné pour le faire mourir.

« Oh, Monsieur le Capitaine accordez-moi sa grâce !

Sa grâce, je te l'accorde, viens coucher avec moi !.

Alors, Cécilia court à la prison,

« Mon mari serais-tu content si je vais dormir avec lui ? »

« Va, va-z-y Cécilia, ne t'arrête pas à l'honneur. :

Sauve-moi la vie, sors-moi de prison. »

À minuit tapant, Cécilia soupire.

« Qu'as-tu Cécilia que tu ne peux dormir ? »

« J'ai fait un mauvais rêve... Mon mari est mort

Et s'il est mort, moi aussi je veux mourir ! »

« Dors, Cécilia, dors sans un soupir,

Demain matin de bonne heure, ton mari sera ici. »

Au matin de bonne heure, Cécilia va au balcon,

Et voit son mari qui balance au bout d'un cordon.

« Adieu beaux palais, adieu la belle ville

Adieu visage adoré et celle qui te baisera. »

Là-bas au cimetière où fleurissent roses et fleurs

Il y a la fleur de la Cécilia qu'est morte par amour.

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Published by Marco Valdo M.I. - dans Anonyme
18 juillet 2011 1 18 /07 /juillet /2011 15:45

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DRAPEAU ROUGE

 

Version française – DRAPEAU ROUGE – Marco Valdo M.I. A – 2011

Chanson italienne – Bandiera rossa – anonimo – 1924

 

Dans le texte de la chanson, il est fait référence aux deux premiers et plus fameux homicides politiques perpétrés par les fascistes. Celui de Matteotti est archiconnu (voir, par exemple, Canta di Matteotti, Giacomo '38 (Matteotti), L'assassinio di Giacomo Matteotti e Povero Matteotti); celui de Giuseppe Di Vagno di Conversano, dans la région de Bari, le « bon géant », parlementaire des « clochards et des déshérités », tué en 1921 après un comice à Mola di Bari par une bande de fascistes conduits par Giuseppe Caradonna, devenu par la suite vice-président de la Chambre fasciste. Les auteurs du crime furent arrêtés, jugés, condamnés... et amnistiés par Mussolini pour avoir commis « des crimes en faveur de l'État fasciste » !Et même après al chute du fascisme et l'instauration de la République, Caradonna s'en tira toujours, libéré dès 1946...

Giuseppe Di Vagno fut le premier parlementaire victime du fascisme.

 

 

Le drapeau rouge est d'une belle couleur

Et plus tu le regardes et plus il te fend le cœur

C'est le drapeau de la liberté

C'est la sauvegarde de l'humanité

 

Socialistes ou communistes

Nous ferons justice aux assassins

La faute est toute de Mussolini

Qui dans cette pauvreté nous a tous mis.

 

L'heure de la revanche a sonné

Toujours crions Vive le drapeau rouge

L'heure de la liberté a sonné

Nous détruirons cette saleté

 

Comme Di Vagno et Matteotti

Nous ferons justice aux assassins

La faute est toute de Mussolini

Qui dans cette pauvreté nous a tous mis.

 

Ils nous avaient passé la muselière

On ne pouvait plus dire un mot

L'heure est venue de la liberté

Nous détruirons cette saleté.

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Published by Marco Valdo M.I. - dans Anonyme
5 juin 2011 7 05 /06 /juin /2011 21:35

BIEN QUE NOUS SOYONS DES FEMMES

 

Version française - BIEN QUE NOUS SOYONS DES FEMMES – Marco Valdo M.I. – 2011

Chanson italienne – Sebben che siamo donne – anonyme

 

Souviens-toi, Marco Valdo M.I., mon ami, tu avais promis de mettre en ligne une chanson de lutte des femmes italiennes... et nos amis attendent toujours.

 

Tu as parfaitement raison et je m'en souviens très bien. Sauf qu'il m'a fallu dégager du temps pour la famille et plus encore qu'à l'ordinaire. Tu sais ce que c'est les histoires d'enfants malades... Je veux dire assez gravement... On n' a pas trop à se poser des questions, il faut être là et disponible. Et puis, pour cette chanson, j'ai rencontré une autre difficulté que je laisserai résoudre aux amis des CCG – Chansons Contre la Guerre et qui est de choisir une interprétation ...

 

Là, dit Lucien l'âne en se dandinant un peu, là, il y a l'embarras du choix et il est sûr que les amis italiens feront un choix bien fondé... Mais, dis-moi, elle raconte quoi cette chanson.

 

En fait, c'est le chant de lutte des femmes italiennes qui l’entonnent avec un bel enthousiasme lors des manifestations et bien entendu, le 8 mars lors de la Fête de la femme.Et peut-être plus encore, quand elles sont en exil... Quand elles vivent en émigration. Comme bien tu penses, il s'agit d'un chant populaire et son origine remonte à plus d'un siècle... Aux grands débuts de l'industrialisation et des luttes ouvrières. Tu le verras ou tu l'entendras avec ce « noialtri lavoratori » - « nous autres travailleurs » qui pourrait paraître étrange dans un chant de lutte de femmes... Mais, comme je te l'ai dit, « Sebben che siamo donne » dérive d’un chant de lutte des premiers syndicalistes italiens au XIXième siècle et la « lega » - en français : « Ligue », dont il est question dans la chanson, n’est autre que la forme première de l’organisation syndicale. Même si à présent, ce terme a été pris par certain groupement politique...

 

Tu sais, Marco Valdo M.I., des ligues, il y en a toujours eu, des ligues et depuis fort longtemps. J'en tiens pour preuve cette chanson de Brassens, Oncle Archibald [[http://www.antiwarsongs.org/canzone.php?id=9037&lang=it]] et ce couplet :

 

"Nul n'y contestera tes droits

Tu pourras crier "Vive le roi!"

Sans intrigue

Si l'envie te prend de changer

Tu pourras crier sans danger

"Vive la Ligue,

Vive la Ligue!"

 

Et en effet, Lucien l'âne mon ami, on ne peut quand même pas soupçonner Tonton Georges d'être royaliste ou partisan de la Ligue, qui regroupait les catholiques du Duc de Guise – celui-là même qui était plus grand mort que vivant. Georges qui chantait : « Dieu ce qu'ils nous emmerdent, ces foutus calotins... » Quant aux « croumirs » [[http://antiwarsongs.org/canzone.php?id=38495&lang=it]], dont parle la chanson, ce sont ceux qu'on appelle souvent en français – ils ont même un syndicat – les « jaunes ».

 

Et nous, toi, moi et les autres qui nous accompagnent, tout comme ces femmes, nous n'avons pas peur et comme il est dit dans le chant des canuts [[http://antiwarsongs.org/canzone.php?id=38495&lang=it]], nous tissons le linceul de ce vieux monde machiste, exploiteur et cacochyme.

 

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.

 

Bien que nous soyons des femmes

Nous n’avons pas peur

Par amour de nos enfants

Bien que nous soyons des femmes

Nous n’avons pas peur

Par amour de nos enfants

Nous nous liguons

 

Holi, Holà et la ligue grandira

Et nous autres travailleurs, et nous autres travailleurs

Holi, Holà et la ligue grandira

Et nous autres travailleurs voulons la liberté

Et la liberté n’arrive pas

Car on n’est pas unies

Les croumirs avec les patrons

Les croumirs avec les patrons

Et la liberté n’arrive pas

Car on n’est pas unies

Les croumirs avec les patrons

Sont tous à assassiner

 

Holi, Holà et la ligue grandira

Et nous autres travailleurs, et nous autres travailleurs

Holi, Holà et la ligue grandira

Et nous autres travailleurs voulons la liberté

 

Bien que nous soyons des femmes

Nous n’avons pas peur
Avons de belles et bonnes langues

Avons de belles et bonnes langues

Bien que nous soyons des femmes

Nous n’avons pas peur

Avons de belles et bonnes langues

Et nous nous défendons bien

 

Holi, Holà et la ligue grandira

Et nous autres travailleurs, et nous autres travailleurs

Holi, Holà et la ligue grandira

Et nous autres travailleurs voulons la liberté

 

Et vous autres grands messieurs

Qui avez tant d’orgueil

Baissez le ton

Baissez le ton

Et vous autres grands messieurs

Qui avez tant d’orgueil

Baissez le ton

Et ouvrez votre portefeuille

 

Holi, Holà et la ligue grandira

Et nous autres travailleurs, et nous autres travailleurs

Holi, Holà et la ligue grandira

Et nous autres travailleurs… et nous vous ferons payer

Holi, Holà et la ligue grandira

Et nous autres travailleurs, et nous autres travailleurs

 

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Published by Marco Valdo M.I. - dans Anonyme
3 juin 2011 5 03 /06 /juin /2011 19:27
ET CES BRIGANDS NOIRS

 

 

Version française - ET CES BRIGANDS NOIRS – Marco Valdo M.I. – 2011

Chanson italienne (de la Résistance) – E quei briganti neri – Anonyme – 1944

 

Une chanson qui en vérité, n'aurait besoin d'aucune présentation, mais seulement d'être encore connue et chantée.

Il s'agit d'une adaptation à la période de la Résistance de l'Histoire de Sante Caserio (storia di Sante Caserio), l'anarchiste italien qui tua en 1894 le Président de la République Française Sadi Carnot. Il y eut sur Caserio une série de chansons populaires qui encore à présent forment un des thèmes les plus connus de la chanson anarchiste.

 

 

Et ces brigands noirs m'ont arrêté

Dans une noire cellule m'ont enfermé

Mère tu ne dois pas pleurer

Sur mon triste sort

Plutôt que de parler

Je vais à la mort

Mère, il ne faut pas pleurer

Sur mon triste sort

Plutôt que de parler

Je vais à la mort

 

Et quand ils me conduiront à la torture

Me liant les mains à la chaîne

Liez plus fort

Mes mains à la chaîne

Plutôt que de parler

Je retourne en prison.

 

Et quand ils me mèneront au tribunal

Demandant si je reconnais mon poignard

Oui, oui, je le connais

Il a le manche rond

Dans le cœur des fascistes

Je l'ai planté bien au fond.

 

Et quand ils me mèneront au tribunal

Demandant si je reconnais mon poignard

Oui, oui, je le connais

Mais je ne dirai pas qui c'est

Je suis un partisan

Et pas un espion.

 

Et quand l'exécution fut prête

Des fusils et des mitraillettes

On n'entendit pas les coups

On n'entendit qu'un cri

Vive l'Italie

Ni même, on n'entendit

Les coups du canon

Mais on entendit un cri

Révolution !

 

Variante de la dernière strophe

 

On n'entendit pas les coups

De la fusillade

Mais on entendit un cri :

Révolution !

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Published by Marco Valdo M.I. - dans Anonyme
1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 21:07

NOUS LES ANARCHISTES, NOUS SOMMES DE MILAN

 

Version française – NOUS LES ANARCHISTES, NOUS SOMMES DE MILAN – Marco Valdo M.I. – 2011

Chanson italienne – Gli anarchici noi siamo di Milano – Anonimo

 

 

 

Nous les anarchistes, nous sommes de Milan

Et les bourgeois nous ne les craignons pas

Ils font les fiers avec leurs grenades

Carabiniers et tous ces agents

Mais nous nous unissons

La pensée et la dynamite

Et notre poignard

Nous portons la flamme de l'idéal.

 

 

Nous les anarchistes nous ne guerroyons pas

Pour les intérêts de la bourgeoisie

Nous avons déserté au delà des frontières

Défiant la plus atroce tyrannie

Trop étrangers d'un conflit

Entre la force et le droit

Et les frontières

Nous voulons unir toutes les bannières.

 

 

Pour la nôtre, partout

Nous lutterons avec une énergie renouvelée

Nous devons recommencer notre guerre

Et la gagner au nom de l'anarchie

La dynamite hurlera

nous jetterons nos vies

Nous le ferons pour de vrai

L'exemple nous est donné par Bresci et Caserio.

 

 

La nôtre est une histoire de vengeance

Contre une classe coupable de tous les crimes

Contre une société maudite

Qui a refusé à la vie tous les droits

Semant la tempête

Rugit déjà sur sa tête

Le grand cyclone

Qu'on appelle la révolution sociale.

 

 

Ils ont versé le sang par vagues
Pour cette infâme guerre de la mort

Beaucoup de soldats sont restés les vivants

De rébellion la masse la plus forte

Avec Mesdames Dynamite

Panclastite et Balistite

Nous ferons la fête

Qui au mal coupera la tête.

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Published by Marco Valdo M.I. - dans Anonyme
28 mars 2011 1 28 /03 /mars /2011 22:47

QUI FRAPPE ?

 

Version française - QUI FRAPPE ? – Marco Valdo M.I. – 2011

Chanson Yiddish - Ver Klapt Es? – Anonyme – 1942

 

 

 

Voici venue du ghetto de Łódź, une chanson dont les premières strophes sont une comptine d'amour, rêveuse, mais dont les trois dernières offrent une vue dramatique sur la vie dans le ghetto assiégé, affamé et désespéré.

Le « vieux » de l'avant-dernière strophe, celui dont tous ont peur comme du géniteur de l'amoureuse courtisée en cachette, est Chaïm Rumkowski, le chef controversé du Judenrat du ghetto de Łódź. « Roi Chaïm », ainsi appelé en raison de l'autorité absolue qu'il exerçait, organisa le ghetto comme une machine efficiente de productivité en faveur des nazis, en espérant peut-être de cette manière réussir à troquer la très haute productivité contre le sauvetage du plus grand nombre de Juifs... Ce fut une grave erreur de jugement , sinon un complet errement; la ligne de Rumkowski empêcha l'organisation de la résistance à l'intérieur du ghetto tout en n'empêchant pas la mort par la faim de dizaines de milliers de ses coreligionnaires, ni la déportation en 1942 de tous les enfants en dessous de dix ans et des vieux au-dessus de soixante-cinq ans (tous exterminés à leur arrivée au camp de Chelmno), ni la liquidation complète du ghetto en 1944. Des Juifs de Łódź , piégés dans le ghetto presque aucun ne survécut à la guerre... Le « Roi Chaïm » lui-même fut tué avec toute sa famille à Auschwitz.

Dramatiquement célèbre est resté le discours – passé à l'histoire sous le titre « Donnez-moi vos enfants! » que Rumkowski prononça le 4 septembre 1942, quand il imposa la remise des enfants et des vieux pour la déportation, convaincu qu'ainsi au moins les plus forts auraient survécu.

 

« Un coup atroce s'est abattu sur le ghetto. Il nous est demandé de remettre ce que nous possédons de plus précieux – les vieux et les enfants. J'ai été jugé indigne d'avoir un enfant et c'est pour cela que j'ai consacré les meilleures années de ma vie aux enfants [ avant la guerre Rumkowski fut directeur d'un orphelinat]. J'ai vécu et respiré avec les enfants et je ne me serais jamais imaginé que je serais obligé à accomplir ce sacrifice en les portant à l'autel de mes propres mains. Dans ma vieillesse, j'étends les mains et j'implore : Frères et sœurs! Passez-les moi ! Pères et mères ! Donnez-moi vos enfants ! »

Discours absolument terrible. Je l'ai lu cent fois ce discours glaçant et je n'arrive aps encore à me convaincre – et je n'y réussira jamais – du mal que l'homme peut faire à l'homme et de ce qu'un homme peut arriver à faire quand il est piégé, sans possibilité de sauvegarde...

 

 

Deux mots à propos de la traduction française : Je ne connais pas le yiddish, je ne connais pas des masses l'anglais ... Il est donc possible qu'il y ait certaines erreurs d'interprétation... Si tel est le cas, qu'on le dise...

 

Ainsi Parlait Marco Valdo M.I.

 

 

 

Qui frappe si tard ce soir ?

Berele, mon ami

Ouvre, ouvre, Brontshele

C'est moi, ton ami.

 

Comment puis-je t'ouvrir ?

J'ai peur pour mon père !

Ouvre, ouvre, Brontshele

Il ne t'arrivera rien.

 

Comment puis-je t'ouvrir ?

J'ai peur pour ma mère !

Ouvre, ouvre, Brontshele,

Et restons ensemble.

 

Qui frappe si tard ce soir ?

C'est la faim du ghetto

Ouvre, ouvre, le cellier

J'y serai mieux.

 

Comment puis-je t'ouvrir ?

J'ai peur pour le vieux !

Ouvre, ouvre, le cellier

J'y serai bien caché.

 

Qui frappe si tard ce soir ?

C'est la douleur du ghetto

Trois ans dans le ghetto

Maintenant on doit se séparer.

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Published by Marco Valdo M.I. - dans Anonyme
18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 22:14

 

LA LEVÉE

 

 

Version française – LA LEVÉE – Marco Valdo M.I. – 2011

Chanson sicilienne – La Leva – Anonyme.

 

 

 

Chanson sicilienne de la période immédiatement post-unitaire, expression de la plus profonde désillusion populaire suite à l'ajournement du programme démocratique de Garibaldi et à l'alliance entre la nouvelle bourgeoisie piémontaise et la vieille aristocratie îlienne, liée à la rente parasitaire. Parmi les aspects les plus impopulaires de la politique du nouveau gouvernement il y avait sans doute aucun la conscription obligatoire, le système du tirage au sort, truqué de mille façons, qui contraignait toujours les jeunes des classes subalternes à « servir la patrie » pendant de longues années, les amenant à combattre et à mourir pour des causes incompréhensibles, sous le commandement d'officiers qui parlaient une langue tout-à-fait différente et qui les considéraient comme des barbares à civiliser.

(note de: "Canzoni italiane di protesta - 1794/1974 - Dalla Rivoluzione Francese alla repressione cilena", a cura di Giuseppe Vettori, Paperbacks poeti/26, Newton Compton Editori, 1974)

 

 

Ces vers se rapportent au refus de la levée obligatoire imposée par Garibaldi dictateur et ils expriment une position répandue parmi ceux qui avaient accueilli avec enthousiasme ou tout au moins n'avaient pas fait obstacle à la marche des Mille, amis avaient changé de camp aux premières lois vexatoires imposées par les nouveaux gouvernants.

(Eugenio Bennatoda "Brigante se more - viaggio nella musica del Sud", Coniglio editore, 2010)

 

 

Encore une chanson sur Garibaldi ? Mais qu'est-ce qui leur prend ? Il est mort quand même... et il y a longtemps... Peux-tu m'expliquer ça ?, toi, mon ami Marco Valdo M.I.

 

 

Et bien, mon ami Lucien l'âne, c'est tout simple... C'est à peu près la raison de toute cette histoire que tu viens de me donner... C'est précisément car il est mort, il y a longtemps qu'il y a tout ce remue-ménage. Enfin, presque. On fête – le 17 mars – le cent-cinquantième anniversaire de l'Italie ou plutôt, de la proclamation de l'existence future d'un État qui s’appelle l'Italie par celui qui jusque là était roi de Piémont-Sardaigne. Et de fait, Garibaldi a fait soumission devant les troupes du roi de Piémont-Sardaigne... Pour en revenir à Garibaldi et l'épisode rapporté dans la chanson, c'est à ce moment qu'il a renié toutes ses promesses et trahit les espoirs des paysans et des pauvres gens... Mais peut-être n'avait-il pas trop le choix... Il vola au secours de la victoire piémontaise, probablement à son corps défendant. C'est ce moment-clé qui est à l'origine de la chanson du jour. Car c'est à partir de là que le libérateur s'est mué en oppresseur et que le révolutionnaire a fait place au nationaliste... Et nous, comme les paysans, nous l'avons payé très cher depuis... Souviens-toi quand même que depuis lors les nationalismes ont fait des dizaines de millions de morts... Et ils continuent leurs ravages... Je te signale en passant que le premier royaume d'Italie était le fait de Napoléon, contre-révolutionnaire patenté s'il en est... En criant « Je salue le premier roi d'Italie »... Garibaldi se trompait ; le premier roi d'Italie est bien apparu un 17 mars, mais en 1805 et il s'appelait Napoléon Ier, il se fera couronner à Milan le 26 mai et il fit l'unité de l'Italie dès ce moment... Mais comme tu le vois, on peut raconter l'histoire de manières bien différentes, mais cependant les faits sont là, répertoriés et peu contestables.

 

 

Oui, oui, j’essaye de comprendre, car vois-tu Marco Valdo M.I. mon ami, moi, je suis un âne et nous les ânes, on n'a pas cette lubie de la nation et on se dit qu'une terre comme nation c'est suffisant et que toutes ces divisions sont inutiles, au minimum et si l'on regarde bien les choses, sont carrément nuisibles, comme tu l'as si bien rappelé. Et pense-z-y bien, mon ami, cette unité sous le couvert d'un État, c'est un épisode de la Guerre de Cent Mille Ans que les riches mènent par mille subterfuges contre les pauvres afin de s'enrichir, d'étendre leur domination, d'accroître leurs privilèges, d'exploiter le(s) peuple(s) à leur profit... Évidemment, de leur point de vue, une fête de ce genre se justifie pleinement. Mais commémoration ou non, il faut savoir de quelle Italie on parle ( et c'est valable pour tous les pays du monde) : celle des institutions, celle des riches, celle des pouvoirs ou alors de celle qui est constituée par les gens qui vivent sur ce bout de terre qu'il est de coutume d'appeler l'Italie (ou autrement ailleurs dans le monde)... « Noi, non siamo cristiani, siamo somari »... Alors, tout leur « machin »... Cela dit, retournons à notre obstiné ouvrage et sans trêve, tissons le linceul de ce vieux monde nationaliste, institutionnel, suffisant et cacochyme.

 

 

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.

 

 

 

Nous voulons Garibaldi

Mais à une condition : sans levée

S'il fait la levée

Nous changerons de camp

Tralalalera, tralalalera

 

Maintenant qu'arrive le mois de mai

On dit que la levée se fera

Les jeunes filles pleurent les larmes amères

La meilleure jeunesse s'en va militaire

 

À Turin, nous attend le souverain

Nous ferons sept ans et pour nous reviendrons

Et le pire, c'est quand on est marié !

Avec les chaînes aux pieds pour toujours, nous serons.

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Published by Marco Valdo M.I. - dans Anonyme
11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 21:43

 

LA SENTINELLE

 

Version française – LA SENTINELLE – Marco Valdo M.I. – 2010

Chanson italienne - Era una notte che pioveva (La sentinella) – Anonyme (1916)

Interprétation : Duo di Piadena (dans "Maledetta la guerra e i ministri" - « Maudite la guerre et les ministres »)
Texte repris de "La musica dell'altra Italia".

 

 

 

C'était par une nuit où il pleuvait

Et un fort vent soufflait

Quel tourment, imaginez

Pour un Alpin qui devait veiller !

 

À minuit, arriva le planton

Accompagné du chef de peloton

Sentinelle, tu peux retourner

Sous la tente te reposer.

Quand sous la tente je fus couché

J'entendis dans la vallée, le bruit de l'eau

La pluie me coulait au long du dos

J'entendais les pierres rouler.

 

Tandis que je dormais épuisé

Je rêvais d'être avec ma belle

Au lieu d'être sentinelle

À surveiller l'étranger !

 

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Published by Marco Valdo M.I. - dans Anonyme

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