ENFER
Version française – ENFER – Marco Valdo M.I. – 2013
Chanson italienne – Inferno - Metamorfosi – 1973
Une suite de 40 minutes, qui revisite l'Enfer dantesque en l'actualisant aux années 70.
Introduction
Sur les ruines d'anciennes villes
croissent des fleurs sans couleur.
Des arbres tristes tendent au ciel
des branches rongés par le temps.
Abandonnez toute espérance
Ô vous qui entrez, âmes damnées,
Au chaud et au gel vous souffrirez !
Yeux de feu dans le noir.
« … et n'espérez jamais revoir le ciel,
Vous brûlerez au feu éternel! »
Caron démon
Maintenant que tu
pestes de rage et de douleur
Toi, le dealer de drogue, tu pleureras.
Tu es condamné aux ténèbres les plus dures
Et tu n'auras pas les illusions que tu donnas.
Des yeux éteints dans le vide cherchent après toi,
Des larves humaines d'un monde dépourvu de toute réalité.
Combien de fois ont souffert de ton avidité,
Mais ce n'est pas avec l'argent que maintenant tu payeras.
Luxurieux
« Nous sommes damnés ensemble,
Nous souffrons ces peines
Et nous ne retournerons jamais en arrière.
Amants nous fûmes en vie
Du vice et du plaisir
Et nous ne retournerons jamais en arrière. »
Vous êtes damnés ensemble,
Vous souffrez ces peines
Et vous ne reviendrez jamais en arrière.
Pervers et invertis,
Amants interdits
Vous ne reviendrez jamais en arrière !
« Je n'ai jamais prié
L'argent était mon Dieu
Et c'est ici que je devrai payer. »
Combien de fois tu as joui de voir
Les gens tomber, tu étais aveugle et tu devras payer.
Violents
Rouge coule le sang
Sur les sentiers où fragile est la vie.
Soleil enflammé d'un jour d'août
Lorsque s'évanouit sa vie.
Il tomba frappé de deux canons sciés
Parce qu'il t'avait trahi.
Avec le caillou en bouche il fut retrouvé
Dans ce champ d'oranges.
Deux jours après, tout le village
Suivit ses dernières obsèques.
Lente une foule marche
En suivant un autel de mort.
Pleure une femme qui seule est restée
À lutter dans silence.
Noir est le voile sur son visage
Il couvre deux larmes de douleur.
Chaos
Grandes mers de lamentations
D'ombres égarées dans le noir
D'une nuit sans fin
Où se perd l'illusion.
Faces blanches, regards absents
Yeux marqués par la haine.
Chaos, chaos
Noires prisons des pleurs
Exploiteurs
Avec
les mains de patron
Tu as exploité mes gens.
Tu as coupé leur grain
Avec la faux de la loi.
Tu as donné au monde en pâture
Des femmes, de jeunes créatures,
Des vieux avec la mort au cœur,
Des hommes par le soleil maintenant brûlés.
Avec les mains de patron
Tu as exploité mes gens.
Mais dans un lac de sueur
Maintenant tu coules lentement.
Tu as méprisé un homme
Pour en faire ton esclave.
Sur les champs de coton
Son dos est trop rond.
Travaille homme nègre !
Sue ! Pleure ! Meurs !
Hommes masqués, secte de damnés
Fixés à ces croix
Brûlez maintenant !
Plongés dans cette mer,
Vous gèlerez dans l'éternité,
« Messieurs les présidents »
Avec votre politique
Vous avez tressé toutes les tromperies
Et trahi l'idéal de l'homme.
Sur le trône de la mort
Monstrueux Empereur
Broie ces damnés
En répandant ta rage.
Et mon sang se glace
En pensant à notre Enfer.
… et ce fut ainsi que nous revînmes
Pour revoir les étoiles