AU BONHEUR DES ITALIENS
Version française - AU BONHEUR DES ITALIENS – Marco Valdo M.I. – 2011
Chanson italienne - Gli italiani son felici – Skiantos – 1987
Ce n'est pas exactement une CCG DOC (Chanson contre la Guerre – Dénomination d'Origine contrôlée) mais, peut-être, trouver sa place parmi les nombreuses « chansons de la guerre de cent mille ans que les riches font aux pauvres », comme dirait notre Marco Valdo M.I..
Dédicacée aux mesures et aux mesurettes sur le dos des habituels idiots (nous), aux Tremonti (Ministre de l'Économie et des Finances...) et au crépuscule de notre « Paese scarpa » (littéralement « pays soulier », en référence à la forme de botte de l'Italie – titre d'une autre chanson des Skiantos), toujours pour citer les Skiantos.
Voici une chanson comme je les aime, dit Marco Valdo M.I. à Lucien l'âne qui pendant ce temps s'étire col, échine, pied avant droit, pied arrière droit, pied avant gauche, pied arrière gauche et la queue. Ironique à souhait... J'aime les chansons qui manient la dérision et l'auto-dérision comme des marteaux-pilons.
Moi aussi, dit l'âne Lucien en continuant à assouplir sa carcasse matinale. Mais dis-moi, car tu as tout bonnement oublié de le faire, dis-moi, Marco Valdo M.I. mon ami, ce que raconte de si désopilant cette chanson et aussi, son titre...
Elle parle du bonheur des Italiens... Du bonheur qu'ils (et nous aussi ici) à se faire exploiter la vie durant, à travailler comme des ânes pour finalement se traîner comme des ânes (presque) morts (ou des âmes mortes) en attendant la fin. Quant au titre, ,il est clair : traduit littéralement :« Les Italiens sont heureux » et en référence à Zola et au groupe rock du même nom « Au bonheur des dames » [[http://fr.wikipedia.org/wiki/Au_Bonheur_des_dames_%28groupe%29]], le titre de la version française : « AU BONHEUR DES ITALIENS ».
Oh, dit Lucien l'âne tout réjoui, quel bonheur, en effet... Cela me rappelle, comme une lointaine réminiscence, un chanson française qui n'est pas sur le site des CCG et qui, à mes yeux d'âne, aurait dû y être depuis longtemps par son contenu et par son poids de dérision...
Laquelle donc, Lucien l'âne mon ami ?
C'est une chanson toute simple et bourrée d'ironie.. Rien que le titre est déjà d'une belle drôlerie... Elle s'intitule, c'est à ne pas croire : « Le travail, c'est la santé... ». Elle était chantée par Henri Salvador... qui venait de Cayenne... Il en savait un bout sur le travail forcé...
Elle est de fait d'une portée énorme et c'est d'ailleurs pour cela qu'on a tenté par tous les moyens de la noyer dans un bocal de conformisme et Salvador avec elle. Et pourtant, pourtant, elle tourne... pourtant, elle a surnagé à toutes les dérisoires tentatives de la déconsidérer en l'accusant (un comble !) d'être drôle, comique, pas sérieuse, d'être une sorte de galéjade ??? Alors qu'elle est une solide mise en garde, une chanson de combat de tous les travailleurs du monde. Sous ses airs anodins, elle est le pendant nécessaire et joyeux de l'Internationale....
Tu devrais la mettre dans les CCG, je pense, dit Lucien l'âne... En attendant, nous deux, on peut avec nos amis reprendre notre tâche quotidienne et infinie, mais joyeuse elle aussi, de tisser le linceul de ce vieux monde triste, mercantile, exploiteur et cacochyme.
Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.
Si tu as déjà été ouvrier
Tu sais par toi-même que ce n'est pas drôle
Peut-être y avait-il la saison
Mais il n'y avait pas l'émotion.
Si tu as déjà été ouvrier
Tu sais par toi-même que ce n'est pas drôle
Et ce n'est pas drôle.
Peut-être es-tu pensionné
Car tu as toujours travaillé
Tes sept veines te font mal
Tu te sens assez mal
Peut-être es-tu pensionné
Car tu as toujours travaillé
Hmmmm travaillé...
Les Italiens sont heureux
Quand ils font des sacrifices
Les Italiens sont contents
Quand on leur enlève les aliments.
Quand tu as, tu as un emploi pépère
Tu vas souvent à la mer
S'il t'advient une frontale
Elle est presque toujours fatale
Les Italiens sont heureux
Quand ils font des sacrifices
Les Italiens sont contents
Quand on leur enlève les aliments.
Yeah !
Quand tu as, tu as un emploi pépère
Tu vas souvent à la mer
S'il t'advient une frontale
Elle est presque toujours fatale
Quand tu as, tu as un emploi pépère
Tu vas souvent à la mer
À la mer.
Les Italiens sont heureux
Quand ils font des sacrifices
Les Italiens sont contents
Quand on leur enlève les aliments.
Yeah !