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6 janvier 2009 2 06 /01 /janvier /2009 16:51

LES PASSANTES

Version française – Les Passantes – Marco Valdo M.I. – 2009

Chanson italienne – Le Passanti – Fabrizio De André


Disons-le tout de suite, ce titre Les Passantes est celui d'une chanson de Georges Brassens, dont le texte (publié en 1908) était d'Antoine Pol. L'histoire en est connue.

Simplement, un chanteur italien, traducteur de Brassens, passeur de Brassens en italien, et lui-même un des plus intéressants et plus fabuleux cantauteurs, Fabrizio De André en fit une version italienne : Le Passanti.

Et c'est là que le jeu de miroirs commence.

Marco Valdo M.I., familier des chansons de Brassens et qui a traduit quelques-unes des chansons de De André, a comparé les deux versions et s'est dit qu'il serait intéressant qu'elles soient mises en présence l'une de l'autre dans une même langue : le français. Excluons tout de suite l'hypothèse que la version en français de la chanson de Fabrizio De André ne se ressente pas du traducteur : elle s'est voulue au contraire la plus littérale possible pour monter comment dans ce mouvement de va et vient de la traduction, adaptation, recréation... la plastique des langues est intervenue.

L'occasion était trop belle avec deux maîtres pareils....

Qu'on n'y voie aucune autre prétention que celle-là.


Ainsi parlait Marco Valdo M.I.


Je dédie cette chanson

À chaque femme sentie comme amour

dans un moment de liberté.

À celle connue à peine

On n'avait pas de temps et elle valait la peine

d'y perdre un siècle de plus.



À celle qu'il faut presque imaginer

Tant tu l'as vue vite passer

De son balcon à un secret au-delà

et il te plaît de te remémorer le sourire

qu'elle ne t'a pas fait et que tu lui a imposé

dans un vide de bonheur.


À la compagne de voyage

Ses yeux le plus beau paysage

Font sembler plus court le chemin

et peut-être es-tu l'unique à la comprendre

et la fais-tu descendre sans la suivre

Sans lui avoir effleuré la main.


À celles qui sont déjà prises

Et qui vivant des heures désolées

Avec un homme désormais trop changé

t'ont laissé, inutile folie,

voir le fond de la mélancolie

D'un avenir désespéré.

Images chères pour un instant

vous serez bientôt une foule distante

Dépassées par un souvenir plus récent

Pour peu que le bonheur revienne

il est fort rare qu'on se souvienne

Des épisodes du chemin.

Mais si la vie te fait faux bond

Il t'est plus difficile d'oublier

ces bonheurs entrevus

Ces baisers qu'on n'osa pas donner

ces occasions laissées en attente

ces yeux plus jamais revus.

Alors dans les moments de solitude

Quand le regret devient habitude,

Une manière de vivre ensemble,

On pleure les lèvres absentes

de toutes les belles passantes

Que nous n'avons pas réussi à retenir.




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Published by Marco Valdo M.I. - dans Fabrizio De André

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