LE FÉROCE MONARCHISTE BAVA – L'HYMNE DU SANG
Version française – LE FÉROCE MONARCHISTE BAVA – L'HYMNE DU SANG – Marco Valdo M.I. – 2010
Chanson italienne – Il feroce monarchico Bava – Anonyme – 1898
« La sanglante répression des émeutes milanaises de 1898 valut au
général Bava Becaris la croix de Grand Officier de l'Ordre Militaire de Savoie. Le style du texte laisse entendre que l'(auteur anonyme était de bonne culture bourgeoise et maîtrisait le langage
littéraire de l'époque. Sur la même ligne mélodique fut écrite la Ballata del Pinelli après la mort mystérieuse de
l'anarchiste jeté par une fenêtre de la Préfecture de Milan au cours de l'enquête sur l'attentat de la Piazza Fontana de décembre 1969 ».
(dalle note alla canzone nell'album "Il fischio del vapore" di Francesco De Gregori e Giovanna Marini)
La chanson, écrite suite aux faits de Milan et connue sous le titre « Le féroce
monarchiste Bava », est habituellement classée parmi les hymnes socialistes. Il existe cependant une copie manuscrite, confisquée à l'anarchiste Luigi Fabbri durant les arrêts domiciliaires,
où l'on trouve non seulement le titre original « L'Hymne du Sang » - mais aussi le couplet et trois strophes manquantes....
Voir aussi : Gaetano, gracié et pendu (http://www.antiwarsongs.org/canzone.php?id=8334&lang=it)
Aux cris de douleur et de faim
D'une foule qui demandait du pain
Le féroce monarchiste Bava
Aux affamés servit le plomb pour le pain.
Mille innocents tombèrent
Sous le feu des tueurs de Caïn
Et face à la furie des soldats assassins
Le peuple cria : “Mort aux lâches !”
Hé, il ne faut pas rire, racaille savoyarde :
Si le fusil a dompté les rebelles,
Si des frères ont tué les frères,
C'est sur ta tête que le sang retombera.
[variante : sur ton sang, ce sang
retombera]
La panse rebondie des voleurs
[variante : La chaîne infinie des voleurs]
Après vous avoir tout volé,
A étanché sa soif de sang
Dans ce jour néfaste et funeste.
Pleurez mères affligées,
Quand sombre tombe la soirée,
Pour vos fils jetés en prison,
Pour les tués du plomb fatal.