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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 10:38

LE CAMARADE G.

Version française – LE CAMARADE G. – Marco Valdo M.I. – 2009

Chanson italienne – Il compagno G. – Ivan Della Mea – 2002

 

 

« Fin octobre 1962. Dissoute une manifestation syndicale en soutien à Cuba. Soudain, une charge de la « celere » (police anti-manifestations), le bataillon Padova, et une jeep renversa un jeune étudiant communiste appelé Giovanni Ardizzone... »

 

 

 

Le camarade G.... Figure-toi, mon ami Lucien l'âne aux poils si drus, que cette lettre solitaire, ce G, tout seul, là devant les yeux de tous, me rappelle quelque chose, une histoire de résistance, elle aussi. Elle se passait dans la future capitale de l'Europe, à Bruxelles, au début des années quarante. Un groupe de jeunes universitaires – de l'Université Libre de Bruxelles, la bien nommée en l'occurrence, mit sur pied un groupe de résistance armée, qui se spécialisa – si ma mémoire est bonne – dans le sabotage. Comme tu le sais, le sabotage est souvent le fait ou la spécialité des ingénieurs et comme on dit, c'est de bonne guerre. Ce groupe s'appelait le Groupe G. Lui aussi avec ce G tout seul devant les yeux de tous. Certains d'entre eux furent eux aussi assassinés par les nazi-fascistes...

 

C'est là une coïncidence que cette lettre, ce G. tout seul devant les yeux de tous, dit Lucien l'âne un peu raisonneur pour la circonstance, mais quand même, il y a bien un lien qui est la lutte de résistance au cœur de la Guerre de Cent Mille Ans. Mais, dis-moi, qui est ce camarade G. ?

 

 

Comme tu peux le lire dans l'introduction que j'ai traduite, il s'appelait Giovanni Ardizzone et il fut assassiné par une jeep de la police anti-manifestations italienne en 1962 à Milan. Ce n'est d'ailleurs pas le seul cas du genre : rappelle-toi Carlo Giuliani à Gênes en 2001. La chanson rappelle la mémoire de Giovanni Ardizzone, le camarade G.

 

Concluons ici et laissons parler la chanson, dit Lucien l'âne : Ora e sempre : Resistenza !

 

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I.

 

Milan a de la mémoire

Des souvenirs, en voici deux :

On est fin octobre, le soir

En mil neuf cent soixante-deux

Il y a quelqu'un à terre

On l'appelle Giovanni

Sa bouche est encore remplie

De oui à la paix, non à la guerre

De paix sur la terre

Et de ses vingt ans aussi

Assassinés par un agent

Encore un peu fasciste.

Ainsi mourut Ardizzone, étudiant

Étudiant et communiste.

La nuit de la veillée

Je ne sais ce qui me prit

Je fixai Moroni

Et je dis : il me vient une pensée

Giovanni nous ressemble

Giovanni nous ressemble

À nous tous, nous tous

Tant que nous sommes, tous.

Alors doit mourir le fascisme.

Alors que meure le fascisme

Fonce Giovanni en avant

À Gênes aussi, en avant

Demain avec Giuliani

Abattu par un soldat

Par un carabinier

Serrons dans nos doigts

Pour ne jamais oublier

L'histoire et la mémoire

De ces heures noires.

Tranquillement, nous nous regardons

Quel mal y a-t-il à le faire ?

Et nous découvrons

Que tous nous ressemblons

À Carlo, à ce garçon

Porteur de notre optimisme

Qui parle du droit

De vivre dans la joie.

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Published by Marco Valdo M.I. - dans Ivan Della Mea

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