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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 22:25

 

SANG D'OCTOBRE

 

Version française d'une chanson asturienne (espagnole) – SANG D'OCTOBRE – Marco Valdo M.I. – 2011

d'après l'heureuse traduction italienne de Lorenzo Masetti de la chanson « Sangre d'Ochobre » – Skand – (2004)


Le titre de cette chanson fait référence à un bataillon asturien de la Guerre d'Espagne. La ritournelle est basée sur une comptine traditionnelle. « Sang d'Octobre » : le nom lui-même faisait référence à la Révolution socialiste et libertaire d'octobre 1934, menée par l'Alliance ouvrière des Asturies.

 

Juste deux mots à propos de la Guerre d'Espagne, qui reste le crève-cœur de l'Europe, une guerre civile dont l'abcès n'a pas encore été vidé, du fait qu'on n'a pas extirpé le mal franquiste, qu'on n' a pas établi en toute clarté : primo : la trahison des généraux vis-à-vis des peuples d'Espagne, c'est-à-dire des peuples qui vivent sur cette portion de presqu'île aux confins de l'Europe, de l'Afrique, de la Méditerranée et de l'Atlantique; secundo : qu'on n'a pas fait l'épuration nécessaire, ni sur le plan politique, ni sur le plan militaire, ni sur le plan administratif, ni sur le plan judiciaire, ni même du point de vue de l'histoire.

 

 

J'insiste, dit Lucien l'âne, moi qui ai parcouru ces régions et bien d'autres de mes petits pas noirs et obstinés, j'insiste également sur le fait que c'est une chanson asturienne et sur le fait que c'est le 5 octobre 1934 qu'éclata la Révolution sociale asturienne, dans laquelle les mineurs s'engagèrent jusqu'à la mort. Cette révolution, engagée par l'Alliance ouvrière des Asturies, composée de syndicalistes, d'anarchistes et de socialistes d'Asturies ( Elle n'était pas souhaitée, ni soutenue par le Parti Communiste – c'est le moins qu'on puisse en dire : il publiait des articles au titre de À bas l'Alliance ouvrière des Asturies...), révolution marquée par l'engagement massif des mineurs des Asturies, si elle avait pu s'étendre à toute l'Espagne aurait changé le cours des choses et sans doute, bien au-delà des frontières ibériques.

 

Va-t-en savoir, dit Marco Valdo M.I. Et quand bien même, cela n'aurait épargné aux peuples de l'Ibérie que les quarante ans de franquisme et leur aurait donné une République socialiste et libertaire que c'eût été déjà une grande fête pour eux et pour l'humanité entière. C'est bien là le sens caché du « Sang d'Octobre ». Sang de mineurs, sang de militants, sang d'ouvriers, sang de paysans, sang de révolutionnaires...

 

Sang d'ouvriers et sang de paysans... On dirait un passage de la Butte Rouge...

 

Mais c'en est un, Lucien l'âne mon ami. « Ce qu'elle en a bu du beau sang cette terre, sang d'ouvriers et sang de paysans... » Tout comme les mineurs auraient pu se revendiquer du Chant des Canuts pour dire parlant du charbon... : « Nous en tirons pour vous grands de la terre, mais nous pauvres mineurs au fond on nous enterre... »

 

 

Justement le Chant des Canuts, c'est celui-là qui revient à la fin de chacune de nos canzones (ou presque) quand je dis : tissons le linceul de vieux monde réactionnaire, sanguinaire et cacochyme.

 

 

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.

 

 

 

« Petits oiseaux qui joyeux chantez

Au bord de la fontaine

Qui montez et descendez d'un coup

Pour attraper les rayons du soleil »

 

Hai Terezina, je vais à la guerre

Je ne sais ce qui adviendra

Prends les enfants, vas en montagne

Ferme la maison et rien de plus.

 

Je laisse la mine, je laisse le pic

Je l'échange contre un fusil

Avec la colonne « Sang d’octobre »

Je marche sur Madrid.

 

Et dans ma tête roule toujours

Cette chanson d'enfant

Que je chantais à mes enfants

Avant d'aller dormir.

 

« Petits oiseaux qui joyeux chantez

Au bord de la fontaine

Qui montez et descendez d'un coup

Pour attraper les rayons du soleil »

 

Les choses tournèrent mal

Ils se mirent à tirer pour tuer

Mes amis tombèrent l'un après l'autre

Au milieu de ce guêpier

 

Finalement, ils me firent prisonnier

Ils m'emmenèrent au bataillon

Au bataillon des travailleurs

Où il n' y a pas de pardon.

 

Mort de faim, mort de froid

Je sais que je ne reviendrai pas

Ma famille, là-bas, dans les Asturies

Je ne la reverrai jamais plus.

 

Hai Terezina, n'oublie pas

Ce qui s'est passé dans ce pays

Apprends aux enfants la chose la plus importante

À attraper les rayons du soleil (rayons de liberté).

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Published by Marco Valdo M.I.

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