LE NAVIRE
Version française – LE NAVIRE – Marco Valdo M.I. – 2012
Chanson italienne – La Nave – Massimiliano D'Ambrosio
On s'enivre au fond du ciel
À condition que le rêve ne reste pas
À vraiment nous stupéfier.
Entre la rive et ce navire
Il y a un degré de distance
Et la vie apparaît déjà
Dans toute son ignorance.
Fil blanc de chance
Elle apporte les graines dans la main
Et le sourire de la lune
Semble l'aile d'une mouette.
Il n'est pas de pire douleur
Qu'une bouche qui condamne
Et gâche nos heures
Sans qu'on sache quelle langue elle parle.
Ces taches de douleur,
Ces feuilles pendues aux rêves
Ces fleurs de charbon.
Ce chaud mouvement
Du sable entre les mains
Cette gorgée de lune,
Pour s'éveiller plus loin.
Et à présent, les lumières s'allument
On prépare le drapeau
Et le centre d'accueil
Se travestit en prison
L'accueil nous parfume
De l'odeur du gibet
Mais personne ne sait nous dire
Pour quel crime ou quelle faute.
Ensuite, ils rompront le pain
Dans leurs cathédrales,
Aux tours scellées
Par leurs croque-mort et leurs généraux.
Puis ils fermeront le cercle
Et jetteront à celui qui arrive
Sur la mer, il faut le savoir
Ne flotte pas l'espoir.
A besoin de splendeur
C'est pour ça que je ne ressens
Pas la moindre douleur
Et j'accepte l'exil
Je ne me vais pas volontiers
Dans un monde béni
Par les mains des banquiers.
Et le navire pointe au large
Sans plus de capitaine
Vous pensiez à un débarquement
Et par contre, nous nous en allons.