Chanson italienne – Compagno emigrato – Anton Virgilio Savona
Version française – Camarade émigré – Marco Valdo M.I. – 2008
Ô camarade arrivé du Sud
par le Train du Soleil
Tu espérais un monde meilleur
Mais la dure réalité est différente
Tu as laissé la houe et la bêche
Mais maintenant dans l'usine rien n'a changé
Tu es encore exploité par un patron
et tu n'as pas vaincu ta pauvreté.
Ô camarade émigré
camarade ouvrier,
la lutte continue
pour la liberté.
Il est pas juste qu'ils t'aient contraint
à laisser famille et village,
à laisser tes enfants et ton toit
à forcer ta volonté.
À présent, tu es esclave dans une usine
et la nuit enfermé dans un lager,
il n'est pas juste que tu sois un exclu,
que pour toi il n'y ait pas l'égalité.
Ô camarade émigré
camarade ouvrier,
la lutte continue
pour la liberté.
Pour te défendre, tu dois attaquer
Ta bataille est difficile et dure,
tu vaincras si tu sais trouver
à l'automne la forte unité.
Crache sur les fausse promesses
les aumônes et les compromis,
emmène la lutte des classes
côte à côte avec les camarades du Nord.
Ô camarade émigré
camarade ouvrier,
la lutte continue
pour la liberté.
Lutte pour des contrats plus justes,
pour avoir des salaires plus justes,
pour réduire dangers et horaires,
pour combattre les iniquités.
On a besoin de toi dans la rue
pour battre la répression,
pour dicter au gouvernement et aux patrons
tes règles de civilisation.
Ô camarade émigré
camarade ouvrier,
la lutte continue
pour la liberté.
Frontalier qui jour après jour
est exploité au-delà de la frontière,
toi aussi, à la fin, tu vaincras
à l'encontre de celui qui n'a pas de conscience.
Saisonnier qui ne peut une fois encore
rejoindre tes chers,
ne cède jamais aux racistes,
lutte contre leur bestialité.
Ô camarade émigré
camarade ouvrier,
la lutte continue
pour la liberté.
Avec les camarades de toutes les nations
Côte à côte tu dois lutter,
ne jamais accepter les chantages
et rejeter les injustices et la lâcheté.
Même à Wolfsburg, Genève ou Zurich,
contre les crimes du patronat
L'avance du prolétariat
saura briser les chaînes.
Ô camarade émigré
camarade ouvrier,
la lutte continue
pour la liberté.