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3 novembre 2017 5 03 /11 /novembre /2017 11:22

L’indépendance catalane 

 

vue d’une réserve indienne de Wallonie

 

 

 

 

LE SAC D’ANVERS PAR LES ESPAGNOLS

1576

 

 

 

 

Dans cette affaire de l’indépendantisme catalan vue de la réserve indienne de Wallonie, l’analyse qu’on peut en faire en l’état (de siège) actuel est la suivante :

 

Posons certains jalons historiques :

Les Catalans ont été conquis et colonisés par la Castille (qui comme dit justement Boby Lapointe, n’est pas l’Aragon), comme d’autres régions et peuples en Ibérie et de par le monde.

Comme d’autres régions et peuples, les Catalans entendent bien se libérer de l’occupant et en ça, ils ont raison.

On se souvient encore ici du passage des Espagnols dans nos régions : massacres, guerres, bûchers, répressions et ruines. Certes, il a fallu du temps pour s’en débarrasser, c’était au XVIIième siècle, mais on ne l’a pas oublié.

Ce fut également le cas de très nombreux peuples et régions dans le monde, où les victimes se comptèrent par millions.

Actuellement se pose la question des possessions « espagnoles » sur le territoire de l’Ibérie. Leur destin est sans doute similaire ; elles vont de plus en plus s’autonomiser jusqu’à l’indépendance et l’égalité entre toutes régions.

Récemment, le gouvernement espagnol (c’était déjà le sinistre barbeau actuel) a réduit les avancées autonomes de la Catalogne. C’était une erreur ; il persiste, c’est une faute.

Pour les derniers événements, contrairement à certaines analyses, pour les indépendantistes catalans – qui jouent leur indépendance bien au-delà de l’actualité, qu’ils en soient conscients ou non – c’est déjà une réussite.

Les Catalans ont réussi à sortir la question catalane du réduit espagnol et à ouvrir des voies d’avenir, même et surtout, si on les met en prison. La répression est le meilleur renfort que peut avoir le goût de l’indépendance dans le cœur et la détermination des gens de Catalogne.

La volonté d’indépendance des Catalans (et non des Espagnols qui vivent en Catalogne, dont la situation est assimilable à celle des colons) est à présent connue du monde entier et il est évident que la répression madrilène, nationaliste et franquiste, a montré son vrai visage.

Pour les Catalans, le reste n’est plus qu’une question de temps.

 

Cela dit, rien ne nécessite un État national pour que vivent en coopération, solidarité et amitié le mineur asturien, le paysan andalou, l’ouvrier basque, l’intellectuel catalan, l’employé madrilène, etc. Ça s’était déjà produit, c’était la République espagnole.

Dans les faits, les régions s’en tirent généralement mieux lorsqu’elles peuvent contrôler leur développement en Espagne comme ailleurs.

Quant à cet argument de la « crise économique et sociale », il a toujours été un moyen pour mépriser et faire mépriser les revendications autonomistes, avec sous-bassement libertaire, des populations. Les camarillas, les castes en place n’aiment pas perdre leurs privilèges.

S’il y a crise (quelle crise ? Selon les sirènes des puissants, on vit dans une crise éternelle et on connaît l’origine de cet état endémique de nos sociétés, qui est juste le résultat de la Guerre de Cent Mille Ans que les riches et les puissants font aux pauvres pour assurer leur domination, protéger leurs privilèges, accroître leurs richesses) économique et sociale en Espagne, on ne saurait l’imputer aux dirigeants récents de la Catalogne. L’effondrement espagnol est dû au retard catastrophique de la Grande Espagne (traduisez : l’Espagne aux mains des Grands d’Espagne et de leurs affidés – ceux qui ont capté le pouvoir central à Madrid et veulent à tout prix le maintenir et le conserver), qui a vécu en vieille douairière et continue à le faire en consumant les rentes qu’elle tire des possessions – celles qui lui restent encore.

 

Maintenant, comme on habite tous le territoire du continent européen, la meilleure voie pour nous tous est la fin des États cacochymes qui craquent de partout et la mise en place d’une véritable Europe plus décentralisée, plus régionalisée et plus fédérale.

Là aussi, ce n’est plus qu’une question de temps.

 

 

Pour ce qui est de la réserve indienne de Wallonie, nous on ferait bien comme les Catalans.

 

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane

 

 

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Published by Marco Valdo M.I.

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