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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 11:38

LE FILS DE GUILLAUME TELL

 

Version française – LE FILS DE GUILLAUME TELL – Marco Valdo M.I. – 2010

Chanson suisse-italienne ( en italien – Côme) – Il Figlio di Guglielmo Tell – Davide Van De Sfroos – 1999

 

 

 

Moi, je suis content pour mon papa, qui est devenu un héros national

Mais depuis lors, quand je vois une pomme, je me sens mal... mais mal.

 

 

 

 

 

Ah, ah, ah, ah, dit Lucien l'âne dans un braiment hallucinant à réveiller les morts, même suisses, des kilomètres à la ronde.

 

Dis, Lucien l'âne comique, qu'est-ce qui te prend ? Pourquoi brais-tu ainsi, demande Marco Valdo M.I.? Tu hallucines, tu as mangé quoi ?

 

Ben, de l'herbe, comme d'habitude... De l'herbe forte, de l'herbe dure... Du chiendent, des chardons, quelques pousses d'angélique, que sais-je... ce que je trouve le long de mon chemin... Pour le reste, je ne brais pas, je ris.

 

Et pourquoi ? Et si fort surtout...

 

C'est à cause du fils de Guillaume Tell...

 

Mais enfin, il doit être mort depuis longtemps, le fils de Guillaume Tell... Si je me souviens bien, il devait vivre vers 1350...

 

Oui, ça, je le sais, je l'ai même promené sur mon dos et on avait fait une jolie promenade autour du lac des Quatre Cantons... Mais je ris à cause de la chanson de Van de Sfroos... Elle est vraiment très drôle...

 

En effet... Je la découvre comme toi cette histoire bien connue du chapeau du bailli que Guillaume ne voulut pas saluer et tout ce qui s'ensuivit. La Suisse et tout çà... Les banques, le paradis des riches, l'impitoyable capitalisme à la Suisse, comme Nestlé par exemple... « ... Et de richissimes Américaines dans de richissimes palaces soignées par de richissimes docteurs jugés par de richissimes magistrats. Et tout ce monde roule roule dans de richissimes voitures. A carrosseries bien ouvragées immatriculées. ... », une Suisse comme la décrit Hélène Bessette dans sa Suite Suisse et puis, si ces Suisses respectaient leur propre légende de montagnards et de défense de la qualité de l'alpage, de ses habitants et de son paysage... ce serait dans la ligne de ce Guillaume mythique... Mais regarde ce qu'ils font à ce Guillaume Tell écologiste qu'est Marco Camenisch... Depuis les années qu'ils le tiennent serré en prison... Non, la Suisse n'est pas ce qu'elle aurait dû être dans sa légende généreuse de ce Guillaume montagnard repoussant le pouvoir et la domination, de ce défenseur des paysans libres de l'arc alpin... Cela dit, cette chanson, moi aussi, elle me fait beaucoup rire ( j'aime beaucoup l'abricot... C'est très suisse l'abricot...) et ce Guillaume Tell d'opérette, complètement bourré qui fout une trouille phénoménale à son fils... Un héros national « al rovescio »... « à l’envers »… Un efficace anti-mythe... le nationalisme plaqué or s'effondre sous le rire... Pour ce que rire est le propre de l'homme... Une autre manière de tisser le linceul de ce vieux monde avaricieux et cacochyme.

 

 

Heureusement !

 

 

 

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane

 

 

 

 

 

Je suis le fils de Guillaume Tell, qui était un grand homme

Mais voilà, de moi, les gens ne souviennent pas, même pas de mon nom

Et pensez que c'était moi, ce garçon avec la pomme sur la tête

Et je ne pouvais pas trembler et je priais : « Espérons qu'il la touche... »

Et les gens me regardaient tous, ils me regardaient de leur fenêtre

Tous les yeux me fixaient, mais moi, je regardais l'arbalète...

 

« Papa, papa... Si on essayait avec une pastèque... »

« Il ne faut pas douter de moi, mon fils, tu sais que ça me fâche ! »

« Papa, papa... Au moins avec un melon... »

« C'est pas possible, mon fils, tu le sais... et puis, ce n'est pas la saison... »

« Papa, papa... Alors avec un pamplemousse... »

« Ne crains rien, mon fils; ton papa s'appelle Guillaume ! »

 

À y penser, ce n'est pas si bien ... d'être le fils de Guillaume Tell

Car depuis ce jour-là, je me promène avec un lange

Moi, je suis content pour mon papa, qui est devenu un héros national

Mais depuis lors, quand je vois une pomme, je me sens mal... mais mal.

 

Papa était déjà au fond, déjà il réglait la mire

Et moi, j'avais des sueurs froides car il continuait à boire, à boire des bières...

« Arrête de boire, papa, autrement tu vas voir double »

« N'aie pas peur mon fils, au pire... je te tue ! »

Voilà, je l'entends... Je le sens... Là, il tire !

Quel est le rigolo qui a dit

Comme qui dirait :

« On essaye avec un abricot? »

 

À y penser, ce n'est pas si bien ... d'être le fils de Guillaume Tell

Car depuis ce jour-là, je me promène avec un lange

Moi, je suis content pour mon papa, qui est devenu un héros national

Mais depuis lors, quand je vois une pomme, je me sens mal... mais mal.

 

Je suis le fils de Guillaume Tell

Qui ne s'est jamais abaissé à saluer un chapeau.

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Published by Marco Valdo M.I. - dans Van De Sfroos Davide

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