LE FUSIL

LE FUSIL

Chanson italienne – Il fucile – Andrea Buffa

Version française – Le Fusil – Marco Valdo M.I. – 2008

Il est très compliqué avec ton fusil à la main,

De défricher un champ et ensuite de moissonner le blé.

Tu ne peux certainement pas faire l'amour, avec ton fusil à la main,

Ni en échange de cette “fleur”, demander un beau baiser

Il y a peu à discuter avec à la main ton fusil

On sait que celui qui a raison, est celui qui le tient

Et il devient alors tribunal ton fusil.

Tu as du mal à marcher avec à la main, ton fusil

Il te pèse sur l'épaule et il sent mauvais, ton fusil

Si avec ton fusil, tu tiens un drapeau à la main

Arrête-toi pour réfléchir que ce soit le soir ou le matin

À combien de coups, tu as dans ton chargeur

Dans combien de directions, tu peux te mettre à tirer

Car tout ce plomb doit servir pour quelqu'un

Nous faisons semblant ainsi que nous sommes les bons

Que nous sommes sans tache, mais poussés par des passions

Que c'est notre idéal qui peut sauver le monde. Que oui, j'ai

Un fusil, évidemment mais certainement pas pour tirer

Pourtant un jour; distrait, je glisse

Et je choppe mon voisin qui tond son massif

Ou bien un bel enfant qui revient de l'école

Et ce serait vraiment moche

Car avec mon voisin on va pécher l'épinoche

Car ce bel enfant est le fils de l'épicier

Avec les fils duquel mon fils a appris à marcher

Et qui va aller dire à la femme du voisin

Que son mari est mort car je suis un crétin

Ou à mes enfants qui jouent au ballon

Qu'ils seront moins pour jouer car je suis un couillon.

Et je ne pourrai jamais dire que ce fut un accident

Car mon fusil n'est pas fait pour rien

Il est fait pour tirer sur les gens

Qui soient mes amis ou qui comptent pour rien

On sait que tous ont un nom pourtant

Qui les nommait avant, qui les pleure maintenant.

Pourtant on peut passer de la faute grave au dol

que le fusil peut changer , idée des plus folles

Donner la démocratie, apporter la paix sûrement,

Défendre l'idée juste, la mienne évidemment.

Alors, tous ensemble, rangés avec nos fusils

Nous envoyons du plomb, des bombes dans les cortils

sur l'ultime tour qui est sur la terre

quoiqu'affaiblie, mais c'est toujours la GUERRE.