Chanson italienne – Il Matto – Francesco Guccini – 1996
Version française – Le Fol – Marco Valdo M.I. – 2008
Au moins deux chansons italiennes portent le titre de Matto : Un Matto de Fabrizio De André et IL Matto de Francesco Guccini.
Celle-ci tirée d'un album au titre resplendissant «D'amore, di morte e di altre sciocchezze » - « D'amour, de mort et de sottises » date de 1996. C'est l'histoire d'un fou (?) qui ressemble comme un frère au soldat Chveik, simplement le « pazzo » de Francesco Guccini, son fol (pas si fol que ça d'ailleurs de prendre le malheur et la guerre par la dérision) a eu moins de chance... Sa vie s'arrêta là, face à l'ennemi. Comme le Piero de Fabrizio De André...
Ils m'appelaient le fol car je prenais la vie
de jongleur, de fol avec une joie infinie.
D'autre part, il vaut mieux, dans cette tragédie,
rire de soi, ne pas pleurer et la tourner à la comédie.
Quand ils m'ont appelé pour la guerre, je disais :
“Bon, c'est l'appel, soldat !” et je riais, riais.
Ils m'ont inscrit et tondu, ils m'ont donné un fusil,
Une bouffe immonde, mais moi, joyeux, je riais à en mourir.
Je faisais des blagues, des bêtises, naturellement aux gars,
aux bistrots et aux putes, mais je n'épargnais pas les saints.
Et un jour, ils m'en ont fait, ils m'ont rendu la pareille
et ils ont ôté le chargeur de mon fusil.
Je me suis retrouvé face à l'ennemi et nous avons tiré,
Moi à vide, l'autre par contre m'a descendu.
Pourquoi ces yeux étonnés, pourquoi pendant que je tombais
par terre, avec la mort sur le dos, je riais, riais ?
À présent ici, je ne suis pas mal, maintenant je me console,
Mais il ne me semble pas normal de rire toujours seul,
de rire toujours tout seul !