Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 17:01
GHETTO



Version française – GHETTO – Marco Valdo M.I. – 2013

Chanson italienne – Ghetto - Modena City Ramblers – 2002





 

Je trouve que le message de cette chanson est très beau… une invitation pour les personnes les moins chanceuses à ne pas se résigner et à lutter pour devenir meilleures même dans les pires des circonstances, en outre une invitation à nous tous à ne pas tourner le dos et à tendre une main pour aider ces personnes.
Un message d'espoir pour les opprimés du monde, pour les Indiens de Rigoberta Menchù morts dans le génocide à Guatemala ; pour les victimes de guerre assistées de Gino Strada et d'Emergency ; pour les mexicains de Paco Taibo II ; pour les enfants de la Gare du Nord sauvés de la rue par Miloud ; pour les réfugiés de Sabra et de Chatila ; pour les désespérés du ghetto noir de Trenchtown ; pour le peuple des saharawi de Smara et El Ayoun, villes du Sahara Occidentale occupées par le Maroc ; pour les victimes des « troubles » à Falls Road, à Irlande ; pour les victimes des émeutes à Soweto et pour les prisonniers politiques (compris Nelson Mandela) pendant la période de l'apartheid à Robben Island.



Miloud Un ange vêtu en clown

Miloud Oukili, clown franç
ais sorti de l'école de cirque d'Annie Fratellini, a découvert les gamins des rues en Roumanie en 1992 lorsqu'il travaillait avec Handicap International dans les orphelinats, dans les hôpitaux et dans les centres pour adultes handicapés. Il profitait des instants de liberté pour découvrir les Roumains et faire des spectacles de rue. À une de ces représentations, il découvrit d'amusants spectateurs :
« Les enfants de rue ont été mon meilleur public, ils venaient regarder dans mon sac pour découvrir ce qui s'y cachait, ensuite ils disparaissaient mais ponctuellement ils réapparaissaient à chaque spectacle. »

Son nez rouge,ses balles et son sac lui servirent comme passeport pour s'approcher des enfants auxquels il enseignait les premiers rudiments de l'art du cirque. Le soir, il les accompagnait dans leurs refuges et passait la nuit avec eux, à l'entrée de la Gare du Nord, dans les souterrains de la ville. Ils jouaient aux vagabonds et à sourire à la police qui les poursuivait. Miloud partageait leur amertume, leur profonde solitude, leurs angoisses d'enfants abandonnés.

 

Ce fut ainsi que des enfants de Bucarest, sans passé et sans futur, ceux en rupture d'orphelinat, qui se droguent avec de la colle, qui se prostituent pour un sandwich au jambon, que les pédophiles brutalisent, peut-être tuent d'autant que personne ne réclamera même pas leur corps, trouvèrent un frère majeur.


Les enfants le surnommèrent « Miloud respect ! ».Il ne les a plus laissés. Fort de cette expérience et réellement convaincu de l'importance et de l'urgence d'approcher les gamins des rues selon les modalités par lui expérimentées, Miloud décida de structurer une véritable intervention.
D'abord il travailla six mois comme volontaire avec Terre des Hommes.
Lorsque le projet se conclut, il commença tout seul. Il repartit pour la France à la recherche d'un nouveau soutien. L'association Rue, Enfants, Ville lui permit de réaliser un premier programme. En partageant la vie de rue avec les garçons, Miloud réussit à leur faire comprendre que si la vie jusqu'à cet instant n'avait pas été généreuse à es faire sourire, eux, malgré tout, ils étaient capables de faire sourire les autres.
Un an plus tard est monté le premier spectacle.

Dans l'août de 1994 les garçons participèrent au festival d'art du moyen âge de Sighisoara.
La représentation rencontra un grand succès, en particulier parmi les opérateurs des services sociaux et culturels. Tous convergèrent dans la volonté développer l'expérience. La reconnaissance, les applaudissements, l’orgueil pour les résultats obtenus après un dur travail transmirent aux garçons le désir de changer de vie et de laisser la rue. Restait la grosse difficulté de garantir une continuité à ce choix. Miloud, qui avait réussi à allumer l'enthousiasme autour de lui, voulut donner à cette amusante école de cirque de rue les moyens pour poursuivre et réunit à cette fin certaines connaissances roumaines et des amis français motivés. L'urgence de l'intervention, mais même le sérieux et le caractère professionnel n'étaient plus à démontrer. Le jeune clown français créa une structure locale, indépendante où développer des activités artistiques autour de la notion de réintégration. En janvier 1996 se constitua « Fundatia PARADA »

Le résultat de six ans d'activité de Parada :

- 300 enfants et garçons ont fréquenté le premier centre diurne recevant une assistance socio-éducative ;
- 600 enfants et garçons ont reçu les soins médicaux de premier secours à travers l'équipe de Caravana ;
- 150 enfants et garçons ont été intégrés dans les écoles et dans leurs familles ;
- 50 garçons ont été réintégrés professionnellement ;
- 85 entre des enfants font partie de la Compagnie du Cirque de Parada et ont participé en Roumanie, en France et en Italie à la campagne de sensibilisation de l'opinion publique ;
- 85 jeunes habitent dans les appartements sociaux, Ils ont ainsi atteint la dernière étape du procès de réintégration sociale vers une réelle indépendance ;
- 27 collaborateurs roumains et 5 volontaires étrangers ont été formés en tant qu'assistants sociaux et éducateurs.

(tiré de parada.ifrance.com)







Cherche un peu d'amour dans le ghetto
Sors l'en, donne-leur une idée
Trouve les mots justes
Cherche-les au dedans de toi
Porte-les sur la rue
Parie sur la voix

 

Il y a celui qui ne remuera pas un doigt
Et qui se moquera de toi
Il y a celui qui ne remuera pas un doigt
Et qui se moquera de toi

 

Ils ont allumé les feux long des frontières
Dans la nuit sombre revient l'ululement des sirènes

 

Cherche un peu d'amour dans le ghetto
Trouve-le et sors-le du noir
Cherche un peu d'amour dans le ghetto
Sors-le et donne-lui une idée

 

Offre un peu de sueur
Laisse quelque chose derrière tes pas
L'indifférence tue
Mais l'exemple est une opportunité
Il laisse tomber le cynique
Le bêcheur déçu et le beau parleur
Qui ne veut pas comprendre
Tu sais qu'il ne comprendra jamais
Celui qui ne veut pas comprendre
Tu sais qu'il ne comprendra jamais

 

Ils ont allumé les feux long des frontières
Dans la nuit sombre revient l'ululement des sirènes

 

Cherche un peu d'amour dans le ghetto
Trouve-le et sors-le du noir
Cherche un peu d'amour dans le ghetto
Sors-le et donne-lui une idée

 

Demande-la à Nelson Mandela
Demande à Rigoberta Menchu
Demande-la à Gino Strada
Demande-la à Paco et à Miloud

 

Il n'est pas toujours vrai
Que les fourbes gagnent la partie
Il n'est pas prévu qu'il en soit ainsi
Il n'est pas toujours vrai
Que les fourbes gagnent la partie
Il n'est pas prévu qu'il en soit ainsi

 

Ils ont allumé les feux long des frontières
Dans la nuit sombre revient l'ululement des sirènes

 

Cherche un peu d'amour dans le ghetto
Trouve-le et sors-le du noir
Cherche un peu d'amour dans le ghetto
Sors-le et donne-lui une idée

 

Pour ceux de Sabra et de Chatila
Pour ceux de Trenchtown
Celui qui brûle à Soweto
Cherche un peu d'amour
Pour ceux de la Gare du Nord
Pour ceux de Smara et d'El Aayoun
Pour ceux de Falls Road
Robben Island maintenant est un musée
Robben Island…

Partager cet article
Repost0
Published by Marco Valdo M.I. - dans Modena City Ramblers
24 février 2013 7 24 /02 /février /2013 19:57

Gloire aux Femens !

 

Chanson française - Gloire aux Femens ! - Marco Valdo M.I. – 2013

 

 

 

 

http://static.euronews.com/images_news/img_pod_22-12-PIC-OF-DAY-Belgium-femen-activist-arrested.jpg

 

 

 

 

L'Italie est vraiment un enfer, dit Lucien l'âne en faisant une épouvantable grimace. Les flics sont tellement mal élevés qu'ils s'en prennent aux femmes... (http://www.corriere.it/politica/speciali/foto/2013/elezioni/nudi-al-voto/attiviste-femen-seno-nudo-contro-berlusconi_8cd6df56-7e7c-11e2-b686-47065ea4180a.shtml#1). Comme en Russie, comme en Chine, comme en Belgique... Et tout ça pour protéger une girouette politique...

 

 

D'accord, dit Marco Valdo M.I., ils ont fait fort, mais il faut bien reconnaître qu'à Anvers, ils cognent sur les mecs et c'est tout aussi dégueulasse. Mais, c'est à Mortsel, bij Antwerpen...

 

 

Cependant, quand même, avec un seul neurone sous leur couvre-chef, ces flics-là (à Milan, capitale de la Lombardie...) auraient pu et dû saluer ces femmes-là, courageuses et honnêtes – chapeau bas et respect; ils auraient dû leur faire la haie d'honneur, les escorter, s'agenouiller, leur baiser la main comme de galants chevaliers et s'en prendre vigoureusement à ce vieux salaud – pervers, grossier, con, escroc et menteur qui depuis des années, sous sa cuirasse de Président du Conseil des Ministres, derrière ses gardes du corps se pavane et trompe son monde et le nôtre. Car, figure-toi, Marco Valdo M.I. mon ami, cet éminent homme d'État, cet homme le plus intelligent du monde (qu'il dit!), ce héros des temps modernes (qu'il croit!), ce courageux paladin a besoin de gardes du corps (sept, dix, treize, cent, mille, dix mille ?) On est quand même en pleine Guerre de Cent Mille Ans que les riches font contre les pauvres pou imposer leurs mœurs par la terreur.... Il ne serait rien sans un tas de gardes du corps pour le protéger, car dans le réel, ce brillant Cavalier se cache derrière une troupe de mercenaires et n'ose pas affronter le monde directement... Il le fait seulement, par écrans interposés... Cet homme (mais en est-ce un?) fait la honte au peuple d'Italie, à tous les gens d'Europe et aux hommes du monde entier. Et encore, je modère mes propos, il pourrait y avoir des enfants qui nous lisent.

 

 

D'ailleurs, nous aussi, mon cher Lucien l'âne, mon ami, on crie hourra !, on salue ces femmes, on les vénère, on leur envoie nos plus chaleureuses félicitations et on jette la honte sur ces policiers sans conscience et sans ce qui fait d'un homme, un homme, sur ces policiers, tout juste bons à être gardiens de Dachau ou d'Auschwitz... Tout juste bons à obéir aux ordres sans même réfléchir...

 

 

Ah, Marco Valdo M.I. mon ami, penses-tu un seul instant que de tels êtres soient capables de penser ? Pour le reste, leur côté animal reproducteur, je n'en sais rien... On en sait peut-être quelque chose au Vatican... Mais comme toi, j'imagine que s'ils en avaient (Habent et bene pendentes ?), ils ne s'en seraient pas pris à des femmes... Ils auraient eu un sursaut de résistance (Ora e sempre : Resistenza!). S'ils avaient un peu de dignité... Qu'on ne me dise pas que c'est impossible... Il y a des exemples... Par exemple, les soldats du Dix-Septième de ligne... [[704]] qui malgré les injonctions virulentes du gouvernement et de leurs officiers, ont refusé de s'en prendre aux viticulteurs et ont tranquillement retourné leurs baïonnettes. Donc, si ces policiers milanais (ou d'ailleurs) avaient été des gens d'honneur et de courtoisie, ils n'auraient jamais, au grand jamais accompli pareille infamie... Si c'était le cas... si c'eût été des gens corrects, on le saurait et en plus, ils n'auraient même pas été engagés dans ces meutes... ou alors, ils dénonceraient tous les jours à la face du monde ce que font leurs collègues véreux ou tout ce qu'on les obligerait à faire, tout en refusant de le faire... Avec obstination, insubordination et dignité humaine.

 

 

Je sais, je sais... Enfin, en ce qui concerne ces flics-là qui s'en sont pris à des femmes et en plus, à des femmes sans armes, pacifiques, partiellement et dans certains cas, totalement dénudées (signifiant ainsi qu'elles n'ont que leurs corps pour affronter les armées des puissants et des riches) et qui en plus énonçaient une vérité éclatante (ce monsieur est un personnage ignoble), je suis persuadé qu'ils tueraient père et mère, s'ils en recevaient l'ordre... C'est pour elles d'abord que j'ai fait cette chanson et leurs (nos) soeurs. C'est une parodie de la chanson de Montéhus, dont tu parlais tout à l'heure, qui peut se chanter sur son air et qui s'intitule « Gloire aux Femens ! ». Pour ce qui est des lâches comportements de la police, j'aimerais beaucoup qu'on me montre le contraire... par exemple, un flic refusant d'accomplir un ordre contraire à la morale, à la raison, à la dignité (la sienne ou celui de sa future victime) ou même, aux droits de l'homme, de la femme, des étrangers, des travailleurs, des chômeurs, des pauvres... ou tout simplement, refusant d'exécuter un ordre idiot... Note que j'ai connu ça : un jour, il y a bien longtemps, un agent s'est excusé de m'avoir bousculé avec son engin contondant dans une manifestation. Ce fut une exception... D'autres m'ont frappé, d'autres m'ont emmené, d'autres m'ont arrêté, d'autres m'ont enfermé et j'attends toujours leurs excuses.

 

 

Il faut bien, dit Lucien l'âne, une exception pour confirmer la règle.

 

 

Bref, j'aimerais que parmi ces gens-là, on me montre des hommes droits et corrects... Simplement, corrects. Mais je vois bien qu'à l'exception près, ils n'ont ni conscience, ni cerveau, ces gens-là. En fait, ce sont des chiens de garde... On siffle et sur ordre, ils attaquent... Ils frapperaient et tueraient n'importe qui... Les exemples ne manquent pas, d'ailleurs. Dans les années 40, en Allemagne, ils auraient eu droit à un uniforme noir, avec une tête de mort... Ce sont des tortionnaires, des malappris, des machos et des imbéciles...

 

 

En effet, Marco Valdo mon ami, on pourrait rêver de policiers honnêtes et consciencieux qui refusent d'accomplir des ordres contraires à la loi ou quand la loi est insuffisante ou malhonnête ou contraire aux lois humaines (par exemple, on ne s'en prend pas à une femme désarmée), contraire aux lois de l'humaine raison (on n'attaque pas des gens paisibles ou des gens qui réclament leurs droits, des gens qui marchent pour la paix, des gens qui demandent à manger, des gens qui protestent contre des injustices, qui dénoncent la misère ou des gens qui disent la vérité...) ou on pourrait rêver d'agents des services ou de la puissance publique qui refusent d'appliquer les ordres ou la loi elle-même quand elle va à l'encontre de l'humaine raison ou de l'humaine nation.

 

 

C'est d'ailleurs ce que dans certaines bonnes constitutions, on appelle pour les fonctionnaires et les agents de l’État ou pour les agents des services publics et les agents des forces publiques (eux qui somme toute, sont, par délégation, la force mandatée par les gens du peuple), y compris les policiers et les militaires, y compris les magistrats et les ministres, on appelle le droit de réserve, le droit de conscience... Mais évidemment, quand on n'a pas de cerveau, on ne peut y penser... et même si on s'en souvient et qu'on y pense, il faut encore oser l'appliquer... Louis Jouvet disait : « Pour être un homme, il faut avoir des couilles au cul... »

 

 

En effet, il est difficile d'être digne quand on a peur du maître, quand on mange dans la gamelle, quand on fait carrière... Et puis enfin, quand on n'a pas de dignité, on ne veut pas y penser : on veut oublier ce qu'impose la dignité humaine... Ainsi, il appert que ce vieux monde est en décomposition avancée, il sombre de partout, il pue de tous les côtés... Tissons donc son linceul, il est plus que temps d'y mettre fin et de le remplacer par un monde de vivants honnêtes et sains. Ne sentez-vous pas ses remugles malsains... Il est cacochyme.

 

 

Heureusement !

 

 

 

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane

 

 

 

 

Légitime est votre colère
Votre refus est un grand devoir
On ne doit jamais laisser faire
Les grands qui sont au pouvoir
Femmes, votre conscience est nette
Il faut mettre au jour tous leurs méfaits
En récusant les malhonnêtes
Femmes, oui, vous avez bien fait.

 

Salut, salut à vous
D'avoir agi ainsi quand même
Salut , salut à vous
Chacun vous admire et vous aime
Salut, salut à vous
À votre geste magnifique
Vous auriez en restant chez vous
Assassiné la République

 

Comme les autres vous aimez la vie
J'en suis sûr même vous l'aimez bien
Mais sous le beau ciel d'Italie,
Les riches se moquent des citoyens
La vie, c'est d'abord d'êtres libres
Et de vivre bien parmi les siens
Et vaut mieux même aller en galère
Que d'accepter de tels aigrefins

 

Salut, salut à vous
D'avoir agi ainsi quand même
Salut , salut à vous
Chacun vous admire et vous aime
Salut, salut à vous
À votre geste magnifique
Vous auriez en restant chez vous
Assassiné la République

 

Espérons qu'un de ces jours, patience
Il n'y aura plus de guignols comme ceux-là
Ayons tous au cœur cette espérance
Que bientôt ce grand jour viendra
Vous avez montré votre courage

Et votre admirable volonté
Quand la révolte tournera à l'orage
Ce jour-là, vous serez toutes fêtées.

Salut, salut à vous
D'avoir agi ainsi quand même
Salut , salut à vous
Chacun vous admire et vous aime
Salut, salut à vous
À votre geste magnifique
Vous auriez en restant chez vous
Assassiné la République

Partager cet article
Repost0
Published by Marco Valdo M.I. - dans Marco Valdo M.I.
24 février 2013 7 24 /02 /février /2013 10:12

ENFER

 

 

Version française – ENFER – Marco Valdo M.I. – 2013

Chanson italienne – Inferno - Metamorfosi – 1973

 

 

 

Une suite de 40 minutes, qui revisite l'Enfer dantesque en l'actualisant aux années 70.

 

 

 

Introduction

 

Sur les ruines d'anciennes villes
croissent des fleurs sans couleur.
Des arbres tristes tendent au ciel
des branches rongés par le temps.

 

 

Selva Oscura

 

[Instrumental]

 

 

Porte de l'Enfer

 

Abandonnez toute espérance
Ô vous qui entrez, âmes damnées,
Au chaud et au gel vous souffrirez !

 

 

Caron

 

Caron démon,

Yeux de feu dans le noir.
« … et n'espérez jamais revoir le ciel,

Âmes noires

Vous brûlerez au feu éternel! »
Caron démon

 

 

Dealer de drogue

 

Maintenant que tu pestes de rage et de douleur
Toi, le dealer de drogue, tu pleureras.
Tu es condamné aux ténèbres les plus dures
Et tu n'auras pas les illusions que tu donnas.
Des yeux éteints dans le vide cherchent après toi,
Des larves humaines d'un monde dépourvu de toute réalité.
Combien de fois ont souffert de ton avidité,
Mais ce n'est pas avec l'argent que maintenant tu payeras.

 

 

Tremblement de terre

 

[Instrumental]

 

 

Limbes

 

[Instrumental]

 

 

Luxurieux

 

« Nous sommes damnés ensemble,
Nous souffrons ces peines
Et nous ne retournerons jamais en arrière.
Amants nous fûmes en vie
Du vice et du plaisir
Et nous ne retournerons jamais en arrière. »

 

Vous êtes damnés ensemble,
Vous souffrez ces peines
Et vous ne reviendrez jamais en arrière.
Pervers et invertis,
Amants interdits
Vous ne reviendrez jamais en arrière !

 

 

Avares

 

« Je n'ai jamais prié
L'argent était mon Dieu
Et c'est ici que je devrai payer. »
Combien de fois tu as joui de voir
Les gens tomber, tu étais aveugle et tu devras payer.

 

 

Violents

 

Rouge coule le sang
Sur les sentiers où fragile est la vie.
Soleil enflammé d'un jour d'août
Lorsque s'évanouit sa vie.
Il tomba frappé de deux canons sciés
Parce qu'il t'avait trahi.
Avec le caillou en bouche il fut retrouvé
Dans ce champ d'oranges.
Deux jours après, tout le village
Suivit ses dernières obsèques.

 

Lente une foule marche
En suivant un autel de mort.
Pleure une femme qui seule est restée
À lutter dans silence.
Noir est le voile sur son visage
Il couvre deux larmes de douleur.

 

 

Chaos

 

Grandes mers de lamentations
D'ombres égarées dans le noir
D'une nuit sans fin
Où se perd l'illusion.

 

Faces blanches, regards absents
Yeux marqués par la haine.
Chaos, chaos
Noires prisons des pleurs
Exploiteurs

 

Avec les mains de patron
Tu as exploité mes gens.
Tu as coupé leur grain
Avec la faux de la loi.
Tu as donné au monde en pâture
Des femmes, de jeunes créatures,
Des vieux avec la mort au cœur,
Des hommes par le soleil maintenant brûlés.
Avec les mains de patron
Tu as exploité mes gens.
Mais dans un lac de sueur
Maintenant tu coules lentement.

 

 

Racistes

 

Tu as méprisé un homme
Pour en faire ton esclave.
Sur les champs de coton
Son dos est trop rond.
Travaille homme nègre !
Sue ! Pleure ! Meurs !

Hommes masqués, secte de damnés
Fixés à ces croix
Brûlez maintenant !

 

 

Fossé des Géants

 

[Instrumental]

 

 

Lucifer (Politiciens)

 

Plongés dans cette mer,
Vous gèlerez dans l'éternité,
« Messieurs les présidents »
Avec votre politique
Vous avez tressé toutes les tromperies
Et trahi l'idéal de l'homme.

 

Sur le trône de la mort
Monstrueux Empereur
Broie ces damnés
En répandant ta rage.
Et mon sang se glace
En pensant à notre Enfer.

 

 

Conclusion

 

et ce fut ainsi que nous revînmes
Pour revoir les étoiles

Partager cet article
Repost0
Published by Marco Valdo M.I.
22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 20:56

La vie continua



Canzone française – La vie continua – Marco Valdo M.I. – 2013

Histoires d'Allemagne 88

An de Grass 89

Au travers du kaléidoscope de Günter Grass : « Mon Siècle » (Mein Jahrhundert, publié à Göttingen en 1999 – l'édition française au Seuil à Paris en 1999 également) et de ses traducteurs français : Claude Porcell et Bernard Lortholary.

 

 

 

 

 

  TRABANT MUR

 

 

 

 

 

 

Mon ami Lucien l'âne, je sais bien que les ânes ne circulent pas en automobile, même s'ils en sont d'une certaine manière les ancêtres. Cependant, je voudrais savoir si tu connais la Trabant et la Wartburg, des voitures, qui si elles n'existent plus, je veux dire si on ne les fabrique plus, ont marqué bien des mémoires. Déjà par leur aspect, puis aussi par le bruit si caractéristique que leurs moteurs deux-temps émettaient et par l'odeur d'huile qu'elles répandaient. C'étaient les voitures fabriquées en Démocratique et c'étaient elles qui occupaient à peu près seules les routes et les rues du pays. Ce sont les héroïnes de l'Histoire d'Allemagne de cette année 1989.

 

 

Il est vrai, comme tu le dis si judicieusement, Marco Valdo M.I. mon ami, que les ânes circulent rarement en automobile et c'est également mon cas. Par contre, cela n'implique pas que l'on ne connaisse pas les autos. Tu comprends bien que nous les ânes, les routes et spécialement les routes anciennes et secondaires, ça nous connaît. J'ai personnellement croisé des milliers de vos puantes voitures et un peu partout, du simple fait que je suis moi-même asinomobile, à moins qu'il ne faille dire oinomobile. J'ai traîné mes sabots dans les coins les plus bizarres, les plus inattendus. Dès lors, j'ai bien évidemment croisé des Wartburgs, des Trabants... Et tu as raison, j'en garde un souvenir olfactif des plus émus. Mais, dis-moi, que viennent-elles faire dans cette Histoire du jour... En quoi intéressent-elles le narrateur, car je suppose qu'à l'ordinaire, il y a un narrateur et puis d'abord, qui est-il ?

 

 

Notre narrateur du jour est l'auteur soi-même. Il répond à cette question-bateau, mille et mille fois posée : que faisiez-vous ce jour-là ? Et ce jour-là est celui où le Mur est tombé... Comme tu le sais, seulement d'un seul côté.[[7911]]... Il raconte « Tranquille, tranquille » que la radio annonce l'événement, la réaction à chaud face à l'événement : « C'est dingue ! », il pèse le sens de l'événement : « bonne nouvelle ou bombe à retardement ? », il voit ce qu'il voit sur le Mur : « À califourchon, à califourchon » et évidemment, comme je te disais, les voitures : « Voyez les Wartburgs, voyez les Trabants » et il conclut sur un constat de frayeur : « Joie et terreur, le Mur tomba ; joie et terreur, la vie continua ».

 

 

Avec le recul, dit Lucien l'âne un peu pensif, il me semble qu'il n'avait pas tort dans sa double appréciation. Ce qui rejoint assez bien la réflexion du maçon sur le deuxième côté du mur, qui n'est toujours pas tombé près d'un quart de siècle plus tard.

 

 

On en saura plus d'ailleurs dans les années à venir où le narrateur reviendra sur cette dichotomie et sur le pénible destin qui attend la Démocratique, qui va se faire bouffer toute crue par la Fédérale... et sombrera dans un insondable abîme économique, dont les conséquences sociales sont encore aujourd'hui des plus désastreuses. Et regarde bien ce qui est raconté ici et ce qui a été fait là-bas en ce temps-là, ce démantèlement de tout un monde afin d'en extraire jusqu'au dernier Mark... Car c'est ce qui attend à présent bien des régions d'Europe, qui sont victimes de ce « rêve d'Otto », dont je t'ai déjà entretenu.

 

 

Ah, dit Lucien l'âne en riant, il me vient à l'esprit un énorme calembour à propos de ce rêve... C'est en faisant miroiter le « rêve d'autos » qu'on piège les gens et qu'on réalise le « rêve d'Otto »... On fait rêver les peuples crédules aux « berlines allemandes ». Et cet ersatz de bonne vie paye bien des collaborations, suscite bien des ralliements et provoque les plus stupides aveuglements. C'est une de ces phases de la Guerre de Cent Mille Ans que les riches font contre les pauvres, avec mille ruses et mille illusions afin de les appauvrir encore, de les serrer si fort qu'ils sentent en leurs cœurs le froid de la terreur... On en est là dans cette Europe qui étrangle la Grèce – REGARDEZ CE QU'ILS FONT AUX GRECS, ILS VOUS LE FERONT DEMAIN (s'ils n'ont pas déjà commencé...), a posé des pattes griffues sur l'Espagne et le Portugal, louche désespérément sur l'Italie, etc... À quelle sauce seront mangés les autres ? On peut aisément l'imaginer... On comprend ainsi aisément que nous soyons ne résistance (Ora et sempre : Resistenza!), pourquoi nous tissons obstinément le linceul de ce vieux monde leurré, trompé, manipulé, manœuvré et cacochyme.

 

 

 

Heureusement !

 

 

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.

 

 

 

 

On roulait sur l’autoroute vers Berlin

Tranquilles, tranquilles

La radio culturelle égrenait son train-train

Tranquille, tranquille

Et puis, elle dit : le mur est tombé à Berlin.

Tranquille, tranquille

 

 

Joie et terreur, le Mur tomba

Tout le monde cria : C'est dingue !

On but une Pilsen, puis une autre

Joie et terreur, la vie continua

On but encore une Pilsen, puis une autre

Et on cria encore : C'est dingue !

 

 

Nos amis de l'autre côté l'apprirent

Fortuitement, comme en passant

Tout juste un bruit de fond, une mire

À la télé allumée par désœuvrement

Et durant un instant, ils se réjouirent

Mais bonne nouvelle ou bombe à retardement ?

 

 

 

 

Wartburg 353 W

 

 

 

 

 

 

 

Sur le Mur, des jeunes gens grimpaient

À califourchon, à califourchon

La police des frontières regardait

Bras croisés, ces polissons, ces polissons.

Mais tout changeait, tout basculait

Quand on mettait le son, quand on mettait le son.

 

 

Le Mur était tombé, oyez, oyez

Voyez les Wartburgs, voyez les Trabants

Qui passent la frontière ouverte, voyez

Les gens dans leurs Wartburgs, dans leurs Trabants

Tous ensemble, quel embouteillage, oyez, oyez

À l'odeur d'huile des moteurs à deux temps.

 

 

 

 

 

 

TRABAN

 

 

 

 

 

 

 

Tout le monde cria : C'est dingue !

On but une Pilsen, puis une autre

On but encore une Pilsen, puis une autre

Et on cria encore : C'est dingue !

Joie et terreur, le Mur tomba

Joie et terreur, la vie continua

Partager cet article
Repost0
Published by Marco Valdo M.I. - dans Marco Valdo M.I.
22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 13:35

GENS DE LA HAUTE À 1.200 MÈTRES

 

Version française – GENS DE LA HAUTE À 1.200 MÈTRES – Marco Valdo M.I. – 2013

Chanson allemande – Vornehme Leute, 1.200 Meter hoch – Erich Kästner – 1929

 

Lärm im Spiegel – 1929

 

 

 

 

Hotel-neige.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a, comme tu le sais peut-être, Lucien l'âne mon ami, pour les gens de la haute des lieux où il faut se montrer, des endroits où il faut avoir été, des places où on joue au « m'as-tu vu ». Il faut y être tout comme il faut en être. L'un va mal sans l'autre.

 

 

Et en plus, j'ai entendu dire, car nous les ânes nous n'en sommes pas et nous n'y sommes jamais conviés... Bref, nous ne sommes pas de ce monde-là et nous ne fréquentons pas les gens de la haute. D'abord, car ils nous méprisent et ensuite et surtout, car cela ne nous plaît pas. Nous sommes des ânes, voilà tout. Donc, j'ai entendu dire que ces lieux varient selon les saisons et que comme les moutons, ces gens-là transhument, mais dans le sens inverse. Les moutons passent la belle saison en altitude et l'hiver s'en éloignent ; ces gens-là quant à eux, font exactement l'inverse. Il est vrai qu'arrivés là haut, ils se calfeutrent et se tiennent bien au chaud à l'abri des intempéries.


 

C'est bien comme cela que les choses se passent dans la chanson d'Erich Kästner, écrite, je te le rappelle, en 1929. Cette question de date est importante, car à l'époque, n'allaient en ces lieux que les gens de la haute ; là, ils se retrouvaient entre eux à l'écart du monde et des gêneurs. Il le faut bien et on comprend cela quand on replace cet isolement entre gens de la haute dans le cadre de la Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres depuis tant de temps. En fait, on dirait qu'ils sont dans un cantonnement au milieu d'un monde occupé. Il n'est pas bon pour eux, ni même agréable de vivre parmi les hommes du commun. Parmi les pauvres, les riches ne se sentent pas à leur aise. Tout les désigne et les distingue. Ils ne peuvent passer inaperçus et ce qui en réalité les guide, c'est tout simplement la peur. Car, je te l'assure Lucien l'âne mon ami, ces gens-là vivent en permanence dans la peur. C'est le sens du château féodal qui ne servait pas tant à protéger le pays, le village, les populations à l'entour des invasions, des ennemis venus d'ailleurs, mais bien plus certainement à protéger le maître des lieux des populations de l'alentour, de ceux qui précisément l'entretenaient. Ces puissants de village, de région traitaient les autres avec la même hauteur qu'ils traitaient les animaux. C'est le sens-même du goût de la vénerie, de la passion de la chasse. Depuis que les imitations de riches se bousculent sur les plages, dans les avions, la chasse a trouvé sa place dans le jeu des imitations sociales. Dans le « je te me pousse du col ».Et comme le snobisme touristique pousse à exploiter tous les penchants pervers, il a bien entendu étendu son exploitation jusque dans les lieux enneigés.

 

 

Tous ces gens-là, ceux de l'époque de la chanson (les années 1930) et leurs imitations contemporaines me paraissent, dit Lucien l'âne en se hérissant, une bande de paons aussi stupides que ces gallinacés qui pour se complaire montrent leur derrière.

 

 

C'est exactement cela... et tant plus il y en a, tant plus c'est grotesque. Mais à l'époque de Kästner, on restait encore entre soi dans ces lieux-là. Il aurait pu intituler cette chanson : « Scènes de la vie de riches ». En ce qui me concerne, moi, d'une telle vie, je n'en voudrais pas. Je mourrais vite dans cet ennui et de cette componction. Je n'ai rien d'un zombie, d'une momie ou d'un vivant-mort.

 

Pareil pour moi, dit Lucien l'âne tout ragaillardi, je ne pourrais pas vivre dans un tel mouroir. C'est même à cela que tout le temps, je m'efforce d'échapper et c'est aussi pour mettre fin à cette interminable vacance de l'être qu'il nous faut mener notre tâche et tisser le linceul de ce monde posthume, glacial, engoncé, raidi et cacochyme.

 

 

 

Heureusement !

 

 

 

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ils sont assis dans les Grandhotels.
La glace et la neige font un anneau de rhum
La montagne et la forêt et le rocher font un anneau de rhum
Ils sont assis dans les Grandhotels
Et boivent toujours du thé.

 

Ils portent leur smoking.
Dans la forêt, le gel craque.
Un petit cerf saute la rivière
Ils portent leur smoking
Et guettent la poste.

 

Ils dansent le blues dans le hall bleu,
Tandis qu'il neige au dehors.
Il éclaire et tonne encore.
Ils dansent le blues dans le hall bleu

Et n'ont pas le temps.

 

Ils affluent pour la nature
Et font des rencontres.
Ils affluent pour la nature
Et connaissent les alentours
À partir des cartes postales.

 

Ils sont assis dans les Grandhotels
Et parlent beaucoup de sport.
Et parfois, ils marchent, dans leur fourrure,
Jusqu'à la barrière des Grandhotels -
Et puis, ils rentrent.

Partager cet article
Repost0
Published by Marco Valdo M.I.
21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 11:13

L'HOMME SYNTHÉTIQUE

 

Version française – L'HOMME SYNTHÉTIQUE – Marco Valdo M.I. – 2013

Chanson allemande - Der synthetische Mensch – Erich Kästner – 1932

 

 

 

 

 

Au cœur de cette chanson se pose avec une étrange pertinence la question qui va hanter le régime nazi : l'eugénisme, la recherche de l'être supérieur, de l'homme sur mesure de la race aryenne, du bon Aryen. Le fait de se croire supérieur, meilleur, plus intelligent, plus fort, plus beau, que sais-je et de l'imposer d'abord à soi, mais ensuite, vouloir l'imposer aux autres, est un des traits marquants des nationalismes et de tous les fanatismes. Généralement, tout part d'un ego hypertrophique, malade de son intime conviction d'être en effet bon à rien.

 

 

Remarque, dit Lucien l'âne en se contorsionnant de rire, que l'eugénisme a ceci de drolatique que logiquement, si on est les meilleurs, si on est les plus beaux... à quoi bon se purifier encore... Serait-ce qu'on n'est pas les plus beaux, les meilleurs ? Mais nous les ânes, on se marre quand on voit pareille stupidité et pareille prétention chez certains... Il suffirait qu'ils se regardent un instant pour que s'écroule leur délirante conviction. Mais, dis-moi, que dit cette chanson, que raconte-t-elle ?

 

 

 

 

 

 

 

SA-1932.jpg

 

 

 

Des Bumkes

 

 

 

 

D'abord, je sais que tu sais, mais c'est pour fixer les choses... La chanson L'HOMME SYNTHÉTIQUE date de 1932 et est une chanson écrite par un Allemand en Allemagne. Un Allemand particulièrement bien informé de ce qui se passe autour de lui, dans ce pays à la dérive. Je te rappelle qu'Erich Kästner à ce moment est non seulement écrivain, mais aussi, exerce au quotidien le métier de journaliste et de plus, à Berlin où en quelque sorte tout est en train de se jouer. De plus, comme poète et philosophe, il est d'une exceptionnelle sensibilité ; sa perception du péril est particulièrement forte et précise. Chirurgicale. Donc, il raconte à sa manière, qui décompose la réalité à l'acide ironique et finit le travail à l'acide comique, l’histoire d'un Professeur qui invente et crée des humains en série, dans une usine... C'est Frankenstein démultiplié à l'échelle d'un peuple de soixante-cinq millions de sujets - à l'époque. C'est tout dire. Pour la petite histoire, ce professeur s'appelle Bumke et ses créatures des Bumkes. Boris Vian lui aussi réglera son compte à l'eugénisme en usant de l'acide comique, lorsqu'il publiera sous le nom de Vernon Sullivan l'excellent : « Et on tuera tous les affreux ! », mais il le fera trente ans plus tard.

 

 

 

 

 

 

Et-on-tuera-tous-les-affreux.jpeg

 

 

 

 

 

 

 

 

« Et on tuera tous les affreux ! », qu'est-ce que je me suis amusé à lire cette incroyable histoire et comme toutes ces belles filles m'ont tourné dans la tête, un vrai cinéma... Je ne sais d'ailleurs pas si on n'en a pas fait un film..., dit Lucien l'âne en riant de toutes ses belles dents – un vrai piano. En tout cas, il faudrait...

 

 

Pour en revenir à la chanson de Kästner et à sa prescience, il faut quand même voir que cette recherche d'humains pas chers, fabriqués en série à bas prix et cette liquidation des exemplaires imparfaits (dans les « cornues mortelles ») déboucheront quelques années plus tard sur Auschwitz... Quant aux surhommes garantis sur facture, on les vit tout habillés de cuir parcourir l'Europe en faisant régner la terreur et finir emportés par le ressac de leur marée noire. Mais, mais, mais... il en reste des germes, il en reparaît des versions modernisées, adaptées aux temps contemporains... Les robots ont bien pris place dans les usines, mais il y a des restes du cheptel d'OGM à forme humaine. Bref, le ventre est encore fécond.

 

 

Oh, tu sais, Marco Valdo M.I. mon ami, on ne pourra vraiment en venir à bout de ces assoiffés de pureté (nationale, ethnique, linguistique...) et de domination qu'en mettant fin à cette foutue Guerre de Cent Mille Ans que les riches mènent contre les pauvres à seule fin de s'enrichir encore. Il importe donc que nous reprenions jour après jour notre tâche qui est de tisser le linceul de ce vieux monde nationaliste, eugéniste, perfectionniste et cacochyme.

 

 

Heureusement !

 

 

 

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane

 

 

 

Le professeur Bumke a inventé des humains, les Bumkes
Qui selon le catalogue, coûtent pas mal d'argent,
Mais leur fabrication ne dure que sept heures,
Et en outre, ils naissent finis complètement !

On ne peut pas sous-estimer de tels avantages.
Le professeur Bumke m'a dit tout cela .
Et je le remarquai dès les premiers mots déjà :
Les Bumkes valent bien ce qu'ils coûtent.

 

Ils naissent avec de la barbe ou des nichons,
Avec selon le sexe, tous leurs attributs.
L'enfance et la jeunesse sont du temps perdu.
Pense Bumke. Et là, il a tout à fait raison.

 

Celui qui a besoin d'un fils notaire,
Il lui suffit de le commander.
On le livre directement de l'usine à l'étude du père,
Diplômé et certifié de haute qualité.

 

Il ne faut plus maintenant attendre vingt ans,
Pour que le produit d'une nuit d'idumée
Après le détour par le berceau et le jardin d'enfants

La licence et les autres examens fasse ses preuves.

Il arrive aussi que l'enfant soit stupide ou malade.
Et ne soit pas utilisable pour le monde et ses parents.
Ou qu'il ait l'oreille musicale ! Quelle ballade !

Si la musique ne convenait pas à papa et maman !

N'est-ce pas, qui peut donc savoir vraiment,

Ce que deviendra plus tard un enfant

Au début tout à fait charmant ?
Bumke livre des filles et des pères et se trompe rarement.

Il agrandira bientôt son usine d'humains préfabriqués
Il vend déjà aujourd'hui une centaine de modèles
Les exemplaires manqués peuvent naturellement lui être retournés.
Ils devraient alors passer par les cornues mortelles.

J'ai dit : Il y a encore un mais

Dans les Bumkes de cet Institut de paternité.
Ils sont constants et ne se développent jamais.
Bumke répondit : « C'est de la bonne qualité !

 

Si je m'engage, pourquoi se soucier de leur développement ? »
Le Professeur Bumke parle d'une manière assurée.
Sur son front, une ride profonde est née.
Alors, je me suis commandé un fils de quarante ans.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Marco Valdo M.I.
20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 15:17

LE GOUVERNEMENT MONDIAL

 

Version française – LE GOUVERNEMENT MONDIAL – Marco Valdo M.I. – 2013

Chanson allemande – Die Weltregierung – Erich Kästner – 1930

 

 

 

 

« Le 12 juillet 2003, la nouvelle courut tout autour de la terre : une escadrille de bombardiers de la police aérienne devait détruire l'humanité entière. »

 

 

 

Vois-tu, Lucien l'âne mon ami, voici une chanson de cet étonnant Erich Kästner, dont au départ – mais je suis, comme on disait à Athènes il y a quelques temps, quant à moi, un Béotien – au départ, je n'en avais pris la dimension ni poétique, ni prophétique. J'avais tout juste l'intuition qu'il fallait parler de lui, qu'il fallait aller voir ce qu'il avait bien pu créer. Ni même qu'il fut un homme si charmant, mais cela est une autre histoire.

 

 

D'accord,dit Lucien l'âne en clignant de l'oeil droit et en rigolant, Erich Kästner a bien connu Marlène et Paulette... Mais j'imagine que tu ne fais pas le courrier du coeur... Que raconte donc cette chanson ?

 

 

Cette fois, c'est une chanson qui parle d'un Gouvernement mondial... Pour l'écrire, Kästner avait certainement dû tremper sa plume dans l'acide satirique et en enduire le bout de cyanure. Pour un peu, on en ferait un blues... Attends un peu tu vas voir, c'est décapant... D'autant, remarque-le encore une fois, que Kästner écrit cette histoire en 1930...

 

 

En effet, avec Erich Kästner, je m'attends à bien des choses... Cet acide satirique n'est-il pas combiné ici à une bonne dose d'acide prussique ? Je le devine, je le pressens.

 

 

 

 

Zyklon-.jpeg

 

 


 

 

Et tu ne te trompes pas... Ah, Lucien l'âne mon ami, quel nez tu as... outre tes oreilles si grandes et si noires... J'espère pourtant et pour toi que tu ne le sentiras pas ce foutu acide prussique, qui connaîtra une vilaine renommée sous le nom de Zyklon B... Si tu avais le malheur de le respirer, il serait alors trop tard... C'est précisément ce qui est au cœur de la chanson. L'usage intensif de l'acide prussique ou d'un de ses dérivés... Que je t’explique... Donc, reprenons, Erich Kästner imagine un gouvernement mondial et fort logiquement, au moins pour les Chansons contre la Guerre, lui assigne comme mission prioritaire de mettre fin à toute guerre, d'amener la paix intégrale sur la Terre et de – tant qu'il y est – de sauver la planète... Et c'est ce que ce Gouvernement va faire. Il va tirer la conclusion logique de ces prémisses et constatant que les guerres viennent des hommes et de leurs aberrantes divagations, il va – pour imposer la paix, mettre fin à toutes les guerres et sauver la planète – être amené à supprimer la cause de tous ces maux... l'espèce humaine. Le remède est certes un peu excessif, mais on ne saurait dénier qu'il soit radical et logique. Il va donc – sans crier gare envoyer une escadre de mille avions (c'est ce que dit la chanson) diffuser l'acide prussique ou ses dérivés sur l'ensemble de la planète... L'objectif est clair : personne ne peut en réchapper, en ce compris les équipages des avions.

 

 

Comme âne, je comprends et j'approuve... Quoique j'aimerais conserver quelques amis chers... Trêve de divagations, il va de soi que si Erich Kästner secoue pareillement le prunier et frappe un grand coup dans l'imagination endormie, il met le doigt sur l'essentiel et ouvre la réflexion sur la Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres afin d'accroître encore et toujours leurs richesses, leur pouvoir et leur domination – si possible mondiale... Nous y sommes... Il suffit de se demander un instant ce qu'il y a derrière le F.M.I. ou l'O.M.C., quels sont les ressorts qui les actionnement, qui tire les ficelles de ces marionnettes ? Que donnera un gouvernement mondial tant qu'il y aura des riches ? Dès lors, il nous revient de poursuivre notre tâche qui consiste à tisser le linceul de ce vieux monde économique, lucratif, commercial, financier et cacochyme.

 

 

 

Heureusement !

 

 

 

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane

 

 

 

 

 

Le gouvernement mondial déclara des plus fermement

Que pour instaurer la paix définitivement,

On ne pouvait faire autrement,

Qu’empoisonner tous les participants.

 

 

Échapper, a-t-il déclaré, doit être interdit

Pas une âme ne doit rester en vie.

Le nouveau gaz toxique rampe et entre dans chaque refuge.

On n'aura même pas besoin de se suicider soi-même.

 

 

Le 13 juillet, de Boston, mille avions décollèrent

Chargés de gaz et de bacilles

Et en un tour du globe, perpétrèrent

Le meurtre décidé par le gouvernement mondial.

 

 

Les hommes rampèrent sous leurs lits de plumes.

Ils tombèrent dans les forêts, dans leurs caves.

Le poison posa ses nuages jaunes sur les villes.

Des millions de cadavres couvrirent le bitume.

 

 

Qu'il pût échapper à la mort, chacun l'a pensé .

Aucun n'a pu éviter la mort et le monde s'est vidé.

Le poison était partout. Il avançait pied à pied.

Il a longé les déserts en courant. Et sur la mer, il a nagé.

 

 

Les hommes gisaient entassés comme des gerbes en décomposition.

D'autres pendaient comme des poupées aux balcons.

Avant de mourir, les animaux du zoo hurlèrent atrocement.

Et les hauts-fourneaux s'éteignirent lentement.

 

 

Des navires tanguaient sur les mers, chargés de morts.

Et il n'y eut plus ni vins ni rires de par le monde des vivants.

Les avions errèrent avec leurs mille pilotes morts,

Dans le ciel et tombèrent en flammes dans les champs.

 

 

Maintenant enfin, l'humanité avait atteint son but

Certes, la méthode n'était pas vraiment humaine.

Mais, la terre était calme et satisfaite et elle reparcourut

Sa route elliptique bien connue, tranquille et sereine.

Partager cet article
Repost0
Published by Marco Valdo M.I.
20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 12:39

LE VIOLON DE LUIGI

 

Version française – LE VIOLON DE LUIGI – Marco valdo M.I. – 2013

Chanson italienne – Il Violino di Luigi – Modena City Ramblers – 2013



Le violon dont Francesco joue ici est l'instrument du partisan Luigi Freddi, tué par les fascistes en mars 1945, retrouvé plus de 60 ans après dans le grenier de la maison Vezzani endommagée par le tremblement de terre. Violon restauré et offert à ANPI de Luzzara (RE) qui nous l'a gentiment prêté pour l'occasion.









Frère d'ombres, de feu, de bougies,
Frère de notes et de soirs gelés,
Aujourd'hui est revenu à nouveau ce son,
Aujourd'hui la lumière après le tonnerre.

 

L'odeur du raisin et ce grenier
où je repose depuis longtemps,
Maintenant, j'entends les voix, les histoires, les légendes,
Elles parlent de toi, frère disparu.

 

Violon sonne bien, sonne mal,

Sonne pour les gens qui arrivent,
Pour celle-là qui va et pour celui qui viendra,
Pour ceux qui sont partis et qui jamais ne reviendront.

 

La musique, la nôtre, et la peur disparaissait

Selvino à ton côté riait et chantait,
À Casoni le dépôt de munitions,
mais demain est demain, maintenant une autre chanson.

 

Violon sonne bien, sonne mal,

Sonne pour les gens qui arrivent,
Pour celle-là qui va et pour celui qui viendra,
Pour ceux qui sont partis et qui jamais ne reviendront.

 

Mes cordes vieillies, arrachées par le temps,
Mes cordes, la corde qui t'ôta le souffle,
Aujourd'hui il est à nouveau revenu ce ton,
Aujourd'hui, je réveille ta voix et ton son.

 

Violon sonne bien, sonne mal,

Sonne pour les gens qui arrivent,
Pour celle-là qui va et pour celui qui viendra,
Pour ceux qui sont partis et qui jamais ne reviendront.

Les pas de danse, les mains et le feu,
Nous l'orchestre des nuits de Résistance.

Partager cet article
Repost0
Published by Marco Valdo M.I. - dans Modena City Ramblers
19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 16:15

PARABOLE DU TRAIN

 

Version française – PARABOLE DU TRAIN – Marco Valdo M.I. – 2013

Chanson allemande - Das Eisenbahngleichnis – Erich Kästner – 1932

 

Interprétation : Ole von Voßkuhl – 2000

http://www.youtube.com/watch?v=s5eUFVA2Bwc

 

 

Une Parabole du train... Quoique la traduction pointilleuse serait « La Parabole ferroviaire », mais enfin, tu le comprendras mon ami Lucien l'âne, pourquoi, j'ai préféré cette manière de dire... Elle sonne mieux à mon oreille... Bref, il s'agit d'une parabole, c'est-à-dire qu'elle raconte quelque chose pour dire autre chose... Ici, elle utilise le train comme image de la vie. Et bien entendu, ça marche très bien et s'adapte de façon assez générale à bien des destins dans nos sociétés. Mais Kästner ne se place pas seulement d'un point de vue général. Il ne parle pas de n'importe quelle vie, n'importe où et n'importe quand... Comme bien tu penses.

 

 

Je comprends bien tout ça. J'ai même souvent la sensation quand je marche – et on sait qu'un âne marche beaucoup – donc, quand je marche, j'ai la sensation en croisant un autre âne, une femme, un homme, un enfant même, qui poursuit sa route dans l'autre sens, que paradoxalement, en finale, nous allons tous au même endroit.

 

 

On peut donc considérer la vie et son chemin et rien n'empêche en effet d'imaginer que l'on se trouve dans un train, dont certains par moments descendent et restent sur un quai vite abandonné par le train qui poursuit le temps ou qui en est poursuivi... C'est ce que raconte Erich Kästner. À ceci près que cette parabole ferroviaire se situe en Allemagne vers 1932 et que l'homme riche regarde avec satisfaction les autres du haut de son siège de première classe couvert de velours... Les autres qui n'ont droit qu'à une banquette de bois. Quelques années plus tard, il n'y aura même plus de banquette et les contrôleurs auront une tête de mort sur leur uniforme... Et il y aura vraiment beaucoup de voyageurs débarqués sur les quais de gares jusque-là inconnues.... Donc, le train comme métaphore... et sans que cela ait un rapport direct avec cette chanson, n'as-tu pas eu parfois la sensation que certaines musiques et leur goût d'un rythme – le jazz, le boogie, le rock... sont des filles du train...

 

 

Pour en revenir aux contrôleurs en uniforme à tête de mort et aux trains sans banquettes, ni chauffage, ni espérance, ni espoir... qu'on verra advenir quelques années plus tard, j'ai comme la sensation que le poète Kästner en avait la prescience, la prémonition... Qu'en somme, il parlait à ses contemporains, à ces voyageurs inconnus, anonymes dont nul ne saura plus jamais rien de l'incertain destin... de la catastrophe à venir, de l'abîme où un machiniste dément précipitait le train de l'Allemagne... On a la même impression avec l'actuelle dérive de l'Europe, qui ressemble sous bien des aspects à cette République de Weimar où le nombre de chômeurs croissait à vue d’œil, où certains peuples (pays, régions, états, nations...) étaient sacrifiés au bénéfice des plus puissants... REGARDEZ CE QU'ILS FONT AUX GRECS (Espagnols, Portugais, Italiens, Roumains...), ILS VOUS LE FERONT DEMAIN... Si ce n'est déjà commencé. Alors, pour notre part, minimes grains de sable sur la plage du monde, reprenons notre tâche et tels les Canuts [[7841]], tissons le linceul de ce vieux monde plein de fureur et de bruit, tanguant, roulant et cacochyme.

 

 

Heureusement !

 

 

 

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane

 

Nous sommes tous assis dans le même train
et nous voyageons à travers le temps.
Nous nous penchons. Nous voyons suffisamment.

Nous allons tous dans le même train
et aucun ne sait, où ni comment.

 

Un voisin dort ; un autre se plaint

un troisième parle beaucoup.

On annonce les stations. Et le train

Qui depuis des années roule n'arrive jamais au bout.

 

Nous déballons, nous emballons.
Nous ne trouvons aucun sens à la vie.
Demain, où donc nous serons

Par la porte , le contrôleur regarde à l'intérieur et sourit .

 

Lui aussi ne sait pas, où il ira.
Il se tait et s'en va.
La sirène du train hurle
Le train avance lentement et s'arrête :

Les morts descendent.

Un enfant s'est levé, la mère a crié.

Les morts restent muets sur le quai du passé.
Le train continue à rouler

Derrière le temps, pourquoi ? Personne ne sait,

 

La première classe est presque vide. Un monsieur trône fièrement
Sur la peluche rouge et respire difficilement.
Il est seul et apprécie beaucoup cela.
La majorité est assise sur du bois

 

Nous voyageons tous dans le même train

Dans ce présent incertain
Nous nous penchons. Nous voyons suffisamment.

Nous sommes assis tous dans le même train

Et aucun ne sait où il va, ni où ni comment.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Marco Valdo M.I.
18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 21:11

  À l'OUEST, RIEN DE NOUVEAU 

 

Version française – À l'OUEST, RIEN DE NOUVEAU – Marco Valdo M.I. – 2013

Chanson italienne – Niente di nuovo sul fronte occidentale – Modena City Ramblers – 2013

 

 

Remarque_Im_Westen_nichts_Neues_1929.jpg

Déjà, le titre de la chanson Niente di nuovo sul fronte occidentale indique qu'il s'agit d'une évocation de l'écrivain allemand Erich Maria Remarque et de son livre Im Westen nichts Neues, publié en 1929. L'édition française est parue en sous le titre repris ici de « À l'Ouest rien de nouveau »; livre publié. Écrivain pacifiste et anti-nazi, il vit ses œuvres interdites et brûlées et sa sœur Elfriede décapitée pour « atteinte au moral de l'armée » en 1943. Quant à lui, il ne dut la vie sauve que d'avoir – à temps – prit le chemin de l'exil d'où il mena le combat contre le régime.

 

 

erich-maria-remarque.jpg



N'était-ce pas lui, l'écrivain qui paraissait sous le nom d' « À l'Ouest » dans tes Histoires d'Allemagne, qui parlaient des années 1914- Boue, bombe, bruit et brouillard – [[37711]] ; 1915 – Casques à Pointe et Casques d'Acier – [[37743]] ; 1916 – À la Prochaine ! – [[37758]] ; 1917 – Alerte au Gaz ! Gaaz ! Gaaaz ! – [[37777]] ; 1918 – La Der des Ders – [[37800]].





De fait, c'est bien lui... qui cinquante ans après, continuait à dénoncer les horreurs militaires avec la même conviction. Et il me paraît que cette canzone des Modena City Ramblers pourrait sans aucun doute rejoindre les Histoires d'Allemagne et trouver sa place à côté de celles que tu viens de citer ; à ceci près, bien entendu, qu'en ce qui concerne les histoires d'Allemagne, le livre de référence est « Mon Siècle » (Mein Jahrhundert, publié à Göttingen en 1999 – soit 70 ans après Im Westen nichts Neues) et que l'auteur de référence est Günter Grass, de vingt ans et d'une guerre, le cadet d'Erich Maria Remarque.

 

 

 


 

 

 

 

En somme, Remarque est un homme qui avait nettement pris position dans cette interminable Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres sous mille formes différentes afin de les écraser, de les dominer et de mieux et plus encore les exploiter et en tirer profit. Alors, comme le fit À l'Ouest, comme le fit Erich Maria Remarque, tissons avec obstination et persévérance le linceul de ce vieux monde offensif, belliqueux, militariste et cacochyme.





Heureusement !







Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane







Ombres sans nom sur la boue des tranchées
Rats sur un navire sur le point de couler.
Une heure vaut un an si demain est égal à hier
Agrippés avec les ongles à un futur de papier.
Courent rapides les nouvelles d'une trêve,
Mensonges de régime pour tenir la troupe.
Autour le monde change, le ciel nous tombe sur la tête,
En attente d'un ennemi sans nom et sans visage.

 

Des colonels et des marionnettes passent à la parade,
Tout change, rien ne change, arrêtez-vous pour attendre,
Un jour après l'autre toujours gris et toujours égal
Rien de nouveau sur le front occidental !

 

Chaque étoile vaut un rêve dans cette nuit sans lune,
Qui de nous aura le courage d'aller en chercher au moins une ?
Sans poudre, il est impossible tirer,
La maladie fait rage et le pain manque,
Drapeau blanc !
Sans poudre, il est impossible tirer,
La maladie fait rage et le pain manque,
Drapeau blanc !

Des colonels et des marionnettes passent à la parade,
Tout change, rien ne change, arrêtez-vous pour attendre,
Un jour après l'autre toujours gris et toujours égal
Rien de nouveau sur le front occidental !

Des colonels et des marionnettes passent à la parade,
Tout change, rien ne change, arrêtez-vous pour attendre,
Un jour après l'autre toujours gris et toujours égal
Rien de nouveau sur le front occidental !

Rien de nouveau sur le front occidental !

Chaque étoile vaut un rêve dans cette nuit sans lune,
Héros est celui qui aura le courage d'en suivre au moins une



Partager cet article
Repost0
Published by Marco Valdo M.I. - dans Modena City Ramblers

Présentation

  • : CANZONES
  • : Carnet de chansons contre la guerre en langue française ou de versions françaises de chansons du monde
  • Contact

Recherche