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29 juillet 2012 7 29 /07 /juillet /2012 20:51

POUSSEZ PAS, ON FOUT LE CAMP COMME VOUS

 

Version française – POUSSEZ PAS, ON FOUT LE CAMP COMME VOUS – Marco Valdo M.I. – 2012

Chanson italienne – Non spingete, scappiamo anche noi – I Gufi – 1969

De G. Lunari - L. Patruno.

 

 

Avec l'explosion de Soixante-Huit et des protestations pacifistes aux Zétazunis et en France (ailleurs aussi, d'ailleurs... à vrai dire, partout... dit Lucien l'âne qui s'en souvient), les Gufi (Hiboux) portèrent au théâtre leur spectacle le plus politique, qui devint bientôt un 33 tours très vendu : « Non spingete, scappiamo anche noi » (POUSSEZ PAS, ON FOUT LE CAMP COMME VOUS). Ce spectacle est un voyage ironique, sarcastique au cours des siècles à la recherche des mythes patriotiques et militaires à abattre.

(Wikipedia)

 

 

Et bien quoi, évidemment que je me souviens de 68, dit Lucien l'âne en riant. C'est bien simple : j'y étais. Et j'en ai vu des choses... Surtout à l'été quand on est tous allés se promener sur le Larzac... J'avais bien droit à des vacances, moi qui avais parcouru l'Europe de long en large pour voir si tout cela allait vraiment renverser ce monde de gâteux... Malheureusement, il n'en a rien été. Faut dire que ces gens-là étaient rudement armés et à mon avis, l'objectif était plus ambitieux et dépassait assez bien ces sordides combines du pouvoir. Avec le recul, à présent, je peux dire que ce fut une chance d'avoir visé au-delà... Car aujourd'hui, ce mouvement est toujours à l’œuvre, il agit toujours. Il visait l'après, il semait pour les générations futures... Il parlait au-delà de l’absurdité de la phynance... Il tenait – et à juste titre – l'économie pour une escroquerie, les experts pour des cuistres... On voit à présent qu'il avait grandement raison. Cela dit, il parlait aussi pour lui-même, pour sa propre génération. Que sont-ils devenus tous ceux-là ? Pour simplifier le propos, je dirais qu'il y a deux attitudes principales : refuser le système ou s'y rallier et y entrer. Je connais (ou j'ai connu) des gens qui s'y sont ralliés, certains même ont fait ce qu'ils appellent de grandes carrières... ils ont vécu et vivent encore dans le stress et dans un univers de soucis de pouvoir et d'argent. Nombre d'entre eux ont été happés par le destin.. Ma question a toujours été : que peuvent-ils bien penser d'eux-mêmes... Si tant est qu'ils pensent à autre chose qu'à leur réussite... Je connais (ou j'ai connu) certains qui se sont refusés à la course du rat, qui n'ont pas fait de carrière, qui se sont bien gardés de collaborer et de prétendre à la reconnaissance... Ils ont encore leur jeunesse d'esprit et souvent, une belle santé et déambulent toujours aussi sereins dans leur existence et s’assurent tranquillement de leur fidélité à eux-mêmes... Ils arrivent à se penser sans honte, sans aucune gêne.. L'esprit de sérieux ne les a pas dissous.

 

Ainsi Parlait Lucien Lane

 

 

Poussez pas, on fout le camp comme vous !

Nous tenons aussi à notre peau nous !

Il vaut mieux être boucs ou fils de bourreau

Que pour les Savoie jouer aux héros

 

Et Mucius Scaevola habitait Rome,

Il descendait de Romulus et Rémus;

Je suis de Forlì mais je ne suis pas un mauvais gars

Mes bras, je vais les utiliser pour t'enlacer.

Oh oui oui, Marie, Maria

Aux yeux bleus et aux cheveux marrons

Je veux vivre avec toi sans tracas

Et bim et boum et bom

Sans le grondement du canon.

 

Poussez pas, on fout le camp comme vous !

Nous tenons aussi à notre peau nous !

Il vaut mieux être boucs ou fils de bourreau

Que pour les Savoie jouer aux héros

 

Pour sauver la Turin de Fiat, autrefois

Il a sauté le brave Pietro Micca

Moi, pas con, je travaille chez Alfa

Et mes sauts, je les faits au lit avec toi

Oh oui oui, Marie, Maria

Aux yeux bleus et aux cheveux marrons

Je veux vivre avec toi sans tracas

Et bim et boum et bom

Sans le grondement du canon.

 

Poussez pas, on fout le camp comme vous !

Nous tenons aussi à notre peau nous !

Il vaut mieux être boucs ou fils de bourreau

Que pour les Savoie jouer aux héros

 

Et Pier Capponi avec son battant

Réveillait tout Florence au son des cloches

je joue de la guitare et même si je ne suis pas une cloche

Pour te faire carillonner, j'utilise mon battant

Oh oui oui, Marie, Maria

Aux yeux bleus et aux cheveux marrons

Je veux vivre avec toi sans tracas

Et bim et boum et bom

Sans le grondement du canon.

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Published by Marco Valdo M.I. - dans Gufi

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