Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 20:19

 

 

 

 

 

 

 

 

LE PROPRIÉTAIRE DES CHAUSSURES POINTURE 43 EN TRAIN DE REGARDER LES SANDALES D'ENFANT EXPOSÉES AU MUSÉE D'AUSCHWITZ

Version française - LE PROPRIÉTAIRE DES CHAUSSURES POINTURE 43 EN TRAIN DE REGARDER LES SANDALES D'ENFANT EXPOSÉES AU MUSÉE D'AUSCHWITZ – Marco Valdo M.I. – 2010

Chanson italienne – Il proprietario delle scarpe numero 43 contempla i sandali da bambino esposti nel museo di Auschwitz – Erri De Luca – 2010 sur une poésie d' Izet Sarajlić.

 

À Treiso, le 25 avril 2010, Erri De Luca avec ses amis Gianmaria Testa et Gabriele Mirabassi a remémoré le poète Izet Sarajlić au travers d'une Classification du Feu, décrivant sa résistance dans Sarajevo assiégée et en chantant une chanson composée de ses vers au tiret : « LE PROPRIÉTAIRE DES CHAUSSURES QUARANTE-QUATRE EN TRAIN DE REGARDER UNE PAIRE DE SANDALES EXPOSÉES AU MUSÉE D'AUSCHWITZ ».

 

Oh la la, quel titre encore une fois... Oh, mais ce n'est nullement une critique, c'est plutôt un compliment... J'aime bien les titres longs et qui en eux-mêmes racontent déjà une histoire. Rien que ce titre et déjà on distingue mille faits, mille frémissements du temps, mille reflets de réalités et comme une vague d'humour. Un titre comme un tableau et avec quelqu'un qui a pris la pose et quelqu'un d'important, c'est un propriétaire.

Mais enfin qui irait s'imaginer propriétaire de ses chaussures. On a des chaussures, on porte des chaussures, mais de là à s'imaginer en être propriétaire.

 

Fort bien, dit Marco Valdo M.I., mais on n'est pas ici pour faire de l'analyse de titres. Disons qu'il retient l'attention, qu'il attire le regard, qu'il ouvre la pensée, qu'il crée comme une vallée de perplexité... Moi, ce que je dis, c'est qu'en effet, tout est déjà évoqué dans le titre jusqu'à la pointure du-dit propriétaire. Justement la pointure. Pourquoi n'est-elle pas la même que celle qui se trouve en tête de la poésie originelle du poète Izet Sarajlić, indiquait du 44. Pourquoi du 43 ? Il y a là derrière un mystère ou simplement un erreur de transcription ? Ou alors, comme l'affaire se passe à Auschwitz, il y aurait une référence à certain événement d'une certaine année ? 1943, précisément. Mais alors, pourquoi pas 1944, pointure 44, en ce cas comme dans le texte de la poésie ? Ou alors, 1941 (année citée dans la chanson), et en ce cas, pointure 41... Quant à l'histoire elle-même, laissons les gens la découvrir et en percevoir le sens tragique... immensément tragique.

 

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.

 

Quel amour

Mit, avant la guerre

Un cordonnier de la périphérie de Lvov

À faire ces sandales

Pour qu'un garçon puisse

les porter

Et sauter au long du mai de sa vie

 

Et voici

Que maintenant ces sandales

Sont exposées au musée d'Auschwitz

 

L'homme se sent

Presque en faute

L'homme dont le pied

A pu croître jusqu'à la pointure 43.

 

C'était lui qui

En 1941

Sautait

En portant ces mêmes sandales.

Partager cet article
Repost0
Published by Marco Valdo M.I. - dans Erri de Luca

Présentation

  • : CANZONES
  • : Carnet de chansons contre la guerre en langue française ou de versions françaises de chansons du monde
  • Contact

Recherche