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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 20:31
LE JOUR DE L'ÉGALITÉ

 

 

 

Version française – LE JOUR DE L'ÉGALITÉ – Marco valdo M.I. – 2013

Chanson italienne – Il giorno dell'eguaglianza – Fausto Amodei – 1963

 

 

 

 

 

 

Ah, Lucien l'âne mon ami, voici une chanson qui devrait te plaire... Même si elle a déjà cinquante ans... Elle devrait plaire à tous nos amis, car elle est à la fois, optimiste et réaliste. Et puis, elle annonce un futur plus supportable que notre triste époque où les dictateurs se camouflent sous les vêtures les plus démocratiques qui soient... Ils se font élire, baissent la tête, croient et croisent les doigts. Où tels Raminagrobis ou « Grippeminaud le bon apôtre

Jetant des deux côtés la griffe en même temps,

Met les plaideurs d'accord en croquant l'un et l'autre. », le banquier ruineur d'hier se prétend le redresseur d'aujourd'hui et sous des airs cauteleux, des sourires et des œillades, enfonce jusqu'au manche la lame de l'estocade. Cependant, si elle n'a aucune illusion sur le monde d'aujourd'hui, elle annonce le jour de l'égalité, le jour où les hommes seront tous égaux – non plus seulement en droits, ce qui est vain et en finale, mensonger et trompeur, digne en somme de Grippeminaud, mais égaux vraiment, égaux dans les faits, dans les biens et dans les gestes de tous les jours... Ce qui est tout autre chose et suppose, c'est là le véritable optimisme, qu'il n'y a plus de riches, que la Guerre de Cent Mille Ans que les riches font aux pauvres aux seuls fins de magnifier leurs profits, d'étendre leur domination, de renforcer leurs pouvoirs, de multiplier leurs privilèges et de se rengorger tant et plus, que cette Guerre de Cent Mille Ans aura vécu...

 

 

Enfin, je m'explique assez l'optimisme de cette chanson, dit Lucien l'âne en souriant de toutes ses superbes dents et dressant ses oreilles tels des ifs au soleil, mais pour ce qui concerne le réalisme, je ne le vois pas...

 

 

Attends, je te prie un instant, que je finisse mon propos. Le côté réaliste, vois-tu Lucien l'âne mon ami, et ne plisse pas l’œil de manière si bougonne, est tout aussi plaisant tant il baigne dans une juste auto-dérision. Écoute ça : nous savons que nous sommes : « ... au fond, d'excellents coquins, Et, dans le même temps, de beaux filous. »

 

 

Voilà en effet qui est réjouissant... Mais ne peut-on espérer certaine amélioration ?

 

 

Si fait, si fait... la voici :

« Nous serons finalement honnêtes

Sans être malappris

Sans que jamais on écrête

La liberté d'autrui. »

 

 

Ohlala, c'est tout un programme. Pour un tel destin, je signe à deux mains... Et que fera-t-on ensuite ?

 

 

Une ronde... Comme celle que chantaient déjà Paul Fort et Marcel Achard. Souviens-toi :

 

Paul Fort :

« Si toutes les filles du monde voulaient se donner la main,

Tout autour de la mer elles pourraient faire une ronde. »

 

et Marcel Achard :

 

« Si tous les gars du monde

Décidaient d'être copains,

Et partageaient un beau matin

Leurs espoirs et leurs chagrins ;

Si tous les gars du monde

Devenaient de bons copains

Et marchaient la main dans main,

Le bonheur serait pour demain ! »

L'un forcémenbt inspirant l'autre et peut-être même, Fausto Amodei, qui conclut :

 

"Ce jour-là, pas lointain,

Nous allons faire une ronde

Tout autour du monde,

En nous tenant par la main."

 

 

M'est avis, Marco Valdo M.I. mon ami, qu'il faudrait les mettre ces deux chansons françaises dans les Chansons contre la Guerre, pour tenir compagnie à celle-ci. En attendant, tissons le linceul de ce vieux monde grippe-sou, rusé, sournois, jésuitique à souhait et cacochyme.

 

 

Heureusement !

 

 

Ainsi Parlaient Marco Valdo M.I. et Lucien Lane.

 

 

 

 

Nous nous éveillerons un matin différent

Nous entendrons un silence jamais écouté,

Nous ouvrirons fenêtres et volets, hésitants,

Nous nous apercevrons, ce jour-là que le monde a changé.

 

Et nous penserons ce matin advenu,

Qu'une meilleure vie sur terre viendrait,

La veille s'était éteint, à notre insu,

Un moment triste que nous ne reverrons jamais.

 

De ce matin

Nous saurons enfin

Que chacun des nôtres

Est l'égal des autres.

 

Chacun demain

Saura, c'est certain

Être satisfait

Et vivre en paix.

 

Nous saurons tous, à partir de ce matin,

Et nous penserons pareil de tous et de nous,

Que nous sommes, au fond, d'excellents coquins,

Et, dans le même temps, de beaux filous.

 

Il n'y aura plus personne qui pousse les gens

À « obéir, combattre et croire » en lui,

Et promet un Empire aux obéissants

Et un enfer à ceux qui refusent ses avis.

 

Dès ce moment, aussitôt

Nous ne serons plus obligés

De jouer les héros,

Les élus et les réprouvés.

 

« Ce monde, qui maintenant est plein

D'opprimés et d'oppresseurs,

Ce monde connaîtra moins

De vaincus et de vainqueurs.

 

Il n'y aura plus de martyrs, de bourreaux et de tyrans,

Nous sommes tous un peu saints et un peu pécheurs;

Il n'y aura plus, pour des milliers d'années, de déments

Qui veulent jouer aux dictateurs.

 

Disparus les soldats et les généraux,

Disparus excommunications, censeurs et prêtres ,

Nous serons une planète d'êtres égaux

Où tout le monde a du respect pour soi et pour les autres.

 

Pour être comblés,

Pour vivre contents,

Nous ne serons pas obligés

De nous vouloir puissants.

 

Nous serons finalement honnêtes

Sans être malappris

Sans que jamais on écrête

La liberté d'autrui.

 

Ce jour-là, pas lointain,

Nous allons faire une ronde

Tout autour du monde,

En nous tenant la main.

 

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Published by Marco Valdo M.I.

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