FLEURS DE SEPTEMBRE
Version française – FLEURS DE SEPTEMBRE – Marco Valdo M.I. – 2013
Chanson allemande – Septemberblumen – Sorgenhobel
Au coin, il y a des gens
Des hommes, des femmes, aussi un vieillard
Entourent un garçon,
Ils forment un cercle menaçant
Dans ses yeux, il y a des larmes
Il regarde atterré
Veut expliquer, aussi comprendre,
Mais toute cette haine le rend muet
Son
regard semble demander
Ce qu'on lui veut maintenant
D'où vient ce froid
Comme si on avait assassiné quelqu'un
Des vitres tremblent et vous hurlez
Des hommes meurent et vous vous taisez
Des vitres tremblent et vous hurlez
Des hommes meurent et vous vous taisez
Un
cri fond sur la ville
Cent fois un cri après la vie
Qu'on nous a prise
Vous avez laissé un de nous ensanglanté
Vous l'avez tué
Pour votre argent, pour votre ordre
Pour votre État, pour votre pouvoir
Même les signes de
notre deuil
Sont encore de trop pour vous
Vous vous plaignez même des fleurs
Vous frappez dessus de rage aveugle .
Vos bottes écrasent les fleurs fraîches
Vous écrasez sur la pierre froide
Vous écrasez des jeunes fleurs tendres
Cela nous ne vous le pardonnerons jamais
Dans la rue, nous sommes des milliers
Multipliée par mille notre souffrance
Par mille aussi notre espérance
Nous sommes prêts par milliers
Vouloir vivre, vouloir rire
Combattre, aimer la main dans la main
Rester comme vous ensemble fermes
Notre cœur jusqu'à ras bord plein.
Plein de deuil et d'indignation
D'angoisse même et de détermination
Pousser plus loin notre avancée
Pour une vie emplie d'humanité
De nos mains, sur la pierre grise, nous mettons
Des fleurs aux tons iridescents
Ces fleurs fleuriront
Et rien ne sera plus plus comme avant
Vous avez aussi besoin de ces fleurs
Ici sur votre pierre froide
Ainsi relevez maintenant les fleurs
Murmure votre vie !