AU CARNAVAL
Version française – AU CARNAVAL- Marco Valdo M.I. a – 2010
Chanson italienne – Al carneval – Talco – 2010
Quatrième morceau de l’album « La Cretina Commedia », dédié à Peppino Impastato.
« Les premières représentations du groupe de Peppino, organisé dans le Cercle Musique et Culture, prélude à un projet plus important dans les années qui suivirent – Radio Aut – eurent lieu dans les rues à l'occasion des fêtes du village. Une celle-ci, le Carnaval., Peppino organisa une farce, la l'insinuant dans la foule masquée et mettant en scène une représentation théâtrale, où des paysans et des édiles se plaignaient des patrons, calmés par un prêtre qui prêchait le calme en attente d'une vie meilleure au-delà de la terre. Arrivait alors un fonctionnaire de parti corrompu qui incitait au retour au travail sans se plaindre. « Car le Parti voulait qu'il en soit ainsi »... Puis le mafieux qui faisait taire tout le monde en offrant une tasse de café. Dans les papiers de Peppino, on a trouvé un très beau poème où il parle du Carnaval à Cinisi, de sa signification métaphorique, de la fête de hypocrisie, occasion pour faire circuler l'information en se mêlant à la foule, en libérant toute sa rage face à l'état de choses existant. »
Dans l'esprit exubérant d'un joyeux balthazar
Par l'inspiration accoutré d'un habit de clichés
Dans la ville où c'est toujours carnaval
Au milieu des cimetières remplis par la poudre,
Je veux par désarroi changer d'habitude
Le travestissement du vent.
Et dans la cohue de son train-train quotidien
Lancer des caresses qu'on n'ose pas accepter
Et épouvanter de vérité
Les sentiers déguisés en carnaval.
Au Carnaval
Pour masquer une apparence qui n'est pas
Je veux dépouiller au carnaval
Les monuments d'une paix à rendre
Au carnaval pour taillader
Des rêves en confetti de candide ironie
Pour dispenser ma vie
Parmi les participants d'une vague éternité
Pour conjurer l'omertà nauséeuse
Qui anime les danses et les grognements du carnaval.
Pleuvent des aboiements jamais secourus à fond
Humaine attente de famille ou de qui sait
Des pères disent attendre d'autres mondes
En cultivant de vaines croyances en une autre voie
Frères perdus désormais bienheureux dans la seringue
D'un long carnaval sur un lit de plaisir
En couronnant des parrains et en apaisant
Leur soif de vérité
Dans le réconfort tacite d'un café.