ANALPHABÉTISATION
Version française – ANALPHABÉTISATION – Marco Valdo M.I. – 2013
Chanson italienne – Analfabetizzazione – Claudio Lolli – 1977
Texte et musique de Claudio Lolli
Instrumentistes : Piergiorgio Bonafé (saxo teneur, saxo soprano, flûte) ; Marcello Castellana (claviers), Roberto Costa (bassement électrique, trombone) ; Bruno Mariani (guitare acoustique,
guitare électrique, guitare 12 cordes) ; Adriano Pedini (batterie, percussions).
Ma mère je l'ai appelée pierre,
Car elle était dure,
Mais pas vive.
Mes amis je les ai appelés des pieds
car j'étais heureux seulement
lorsque on partait.
Et ma mer je l'ai appelée ciel,
car mes vagues arrivaient
trop loin.
Et mon ciel je l'ai appelé coeur,
Car il me plaisait d'y toucher le soleil
avec la main….
Je n'ai jamais eu un alphabet tranquille, servile,
Les pages je les tournais toujours avec le feu.
Aucun maître n'a jamais été trop capable,
De respirer mon oxygène et mon jeu.
Et le travail je l'ai appelé plaisir,
Car la sémantique ou est violence
Ou bien une opinion.
Mais ce n'est pas ma faute, ne me sautez pas dessus,
Si mon envie de liberté aujourd'hui est aussi besoin
De confusion.
Et le plaisir je l'ai appelé devoir,
Car le printemps m'éclatait au dedans
Comme une caresse.
Fondre, confondre, reprendre
Enfin refondre
L'alphabet de la vie
Sur les pierres de miel
De la beauté.
Et le pouvoir,
Dans son immense intelligence
Dans sa complexité,
Ne m'a jamais ému
Avec sa solitude,
Je ne l'ai jamais salué comme tel.
Cependant j'ai relevé le défi,
Avec beaucoup d'élégance et beaucoup de sûreté,
Quand j'ai appelé prison sa félicité...
Et de ce jour, le pouvoir me poursuit,
Avec ses chaussures cloutées de peurs.
Il me poursuit sur ses montagnes,
Ces montagnes que j'appelle des plaines.